The Black Dahlia Murder
Servitude
Genre death metal
Pays États-Unis
Label Metal Blade
Date de sortie 27/09/2024

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Dixième album de The Black Dahlia Murder, Servitude met Brian Eschbach à l’honneur comme lead vocal et parolier. Un choix judicieux pour préserver l’essence du groupe. Cet album, sobre et intense, se compose de dix chansons. Si, comme moi, vous êtes sensibles aux openings, l’introduction, Evening Ephemeral, vous touchera particulièrement par sa lourdeur et son ambiance pesante qu’on adore, signe avant-coureur d’un album riche en émotions. D’une manière générale, Servitude est un exemple de diversité vocale (du growl aux aigus) et de cohérence musicale. L’album s’écoute comme on lit un livre.

Parmi mes coups de cœur, j’ai adoré Panic Hysteric qui, dans la continuité d’Evening Ephemeral, alourdit l’air ambiant. La voix donne parfois l’impression de s’inspirer de Dani Filth et certains riffs ne sont pas sans rappeler Nymphetamine, ce qui n’est pas désagréable. Sans faire de compromis sur l’ambiance, Cursed Creator apporte l’énergie dont l’auditeur a besoin et le solo de guitare donne une profondeur supplémentaire à la proposition musicale, constat partagé sur Asserting Dominion. Entre les deux, Intermission est une pause nécessaire pour évacuer l’énergie prise de plein fouet, comme pour casser le rythme effréné de Servitude. Que les auditeurs en attente d’une proposition originale se rassurent : Mammoth’s Hand apporte la nouveauté à laquelle on s’attend traditionnellement avec un nouvel album. Finalement, avec Utopia Black, la boucle est bouclée. Cette chanson m’a d’autant plus marquée pour ses paroles et je tiens à souligner que la proposition musicale est complète, avec le travail sur les paroles que Brian Eschbach a d’ailleurs mentionné en interview dans plusieurs médias. Il indique entre autres que cette facette de la production de l’album lui a été plus personnelle que la composition.

En somme, le retour surveillé de The Black Dahlia Murder est réussi. Le pari est tenu : le groupe propose une transition en douceur pour faire suite à Verminous, prédécesseur de Servitude sorti en 2020 avec Trevor. Les fans de la première heure seront à mon avis ravis du respect de l’identité musicale. Reste maintenant à attendre de voir si le groupe va réussir son renouveau en live et sur de prochains albums…