Pharaoh
The Powers That Be
Genre Heavy Metal
Pays Etats-Unis
Label Cruz Del Sur Music
Date de sortie 18/06/2021

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C’est un opus dans la pure tradition Heavy qui vous attend. Et qui dit pure tradition, dit « On rigole pas »… Et effectivement, ça joue dur. C’est donc un line-up des plus classiques (chant clair, guitare, basse, batterie), toujours le même depuis ses origines en 1997, qui vous accueille dans des compos orientées plutôt British, oscillant entre le plus pêchu de Judas Priest ou de Saxon.

Par comparaison avec son prédécesseur, le très intense Bury the Light (2012), The Powers that Be est plus diversifié côté ambiances et rythmiquement parlant, d’une maturité nouvelle.

On entre dans le vif du sujet avec le titre éponyme de l’album, un Heavy Speed pêchu et groovy, à la voix un peu éraillée qui fleurte avec des aiguës à la Biff Byford ou Rob Halford.

Les titres s’enchaînent sur des variations de tempos qui font bien respirer l’écoute, notamment la brève et sympathique ballade acoustique Waiting to Dawn, à l’atmosphère de calme avant la tempête….

Les musiciens ont à cœur de nous présenter un Heavy mélodieux avec de belles guitares harmonisées (de ce côté, le travail de Matt Johnsen est impressionnant) et des solos inimitables propres à ce style anthologique, notamment sur Lost in the Waves. Tim Aymar s’en donne à coeur joie avec son chant définitivement Heavy et ses vocalises à la Maiden (oui, Iron, évidemment Iron, qui d’autre ?) sur Ride Us to Hell, rejoint bien vite par Matt Johnsen pour un solo bien senti, tous deux supportés par un duo des deux Chris (Kerns et Black), respectivement basse et batterie, duo qui s’exprimera un peu plus en détail sur l’épique When the World Was Mine. J’aurais une mention toute particulière pour Dying Sun, pour moi l’apogée de ce neuf titres.

On ne recherchera pas ici une grande originalité pour qui est familier de la vague « New Wave of British Heavy Metal » des années 80’s, mais plutôt de la tradition et le plaisir d’un nouvel album de Heavy Metal vraiment bien ficelé qui s’inscrit dans la digne lignée. Vous y croiserez un invité de marque venu taper un petit solo pour la route, Daniel Montgrain, guitariste des légendaires Voïvod.

Les musiciens prennent chacun leur place efficacement mais sans prétention, chose propre aux formations de longue date qui s’entendent bien, avec des compositions dimensionnées très live, rendant cette écoute très conviviale.