DVNE
Etemen Ænka
Genre Post Metal Sludge
Pays Ecosse
Label Metal Blade
Date de sortie 19/03/2021

Site Internet

Les écossais de DVNE et leur post Metal/Stoner/Sludge sortent leur troisième album Etemen Ænka ce 19 mars sur Metal Blade, et c’est un opus d’une créativité et d’une solidité hallucinantes.

Ce jeune groupe talentueux a de beaux jours devant lui et ce disque va sans doute les propulser aux devants de la scène.

DVNE est une formation composée de cinq membres, originaire d’Edimbourg et qui a vu le jour en 2013. Ils ont sorti deux albums avant celui-ci : Progenitor en 2014 et Asheran en 2017, ce dernier les a popularisé et a reçu énormément de critiques positives de la part de la presse spécialisée.

Le nom du groupe fait référence à l’œuvre de science-fiction écrite par Frank Herbert, dont les musiciens sont de fervents amateurs et qui avouent encore à l’heure actuelle y puiser une bonne partie de leur inspiration, surtout au niveau des paroles. Le livre a déjà eu deux adaptations cinématographiques dont la deuxième réalisée par le québécois Denis Villeneuve devrait sortir au cinéma en octobre.

L’identité musicale des écossais est un mélange entre plusieurs styles musicaux variés comme le Post-Metal, le rock progressif, le Doom et le Sludge. La variation des émotions avec un chant tantôt clair et tantôt bourré d’agressivité est leur signature et l’auditeur est plongé dans un voyage musical unique dont il ne ressort pas vraiment indemne.

Etemen Ænka est composé de dix titres pour une durée d’une heure et sept minutes. Rien n’est laissé au hasard dans les compositions toutes aussi puissantes et mélodiques les unes que les autres. Entre riffs de guitares qui sonnent comme une tonne de briques, une batterie à la fois technique et assommante et les deux chants (et le troisième sur certains titres) qui se marient parfaitement à tous les arrangements, ce disque est un pur chef d’œuvre. La production est hallucinante et d’un professionnalisme carré et parfait!

Les deux morceaux que j’ai préférés sont :

Enûma Eliš : la pièce d’ouverture a un rythme assez énergique et est un excellent choix pour commencer ce disque. Le côté mélodique est bien présent et ça va vite, très vite ! Il y a un subtil équilibre entre douceur mélancolique et gros riffs musclés. A la fin du morceau, on redescend en intensité pour partir de plus belle vers la suite. Les paroles font référence au mythe babylonien de la création et également à l’épopée de Gilgamesh, récit épique de la Mésopotamie.

J’aime beaucoup le côté post Metal et l’ambiance à tendance Space Rock de ce titre.

-Satuya : onze minutes intenses pour cette pièce qui est ma favorite de l’album. La montée en puissance et en agressivité est parfaitement contrôlée. La distorsion de guitare colle parfaitement avec l’ambiance recherchée. Satuya vient finir l’album de la plus belle des façons.

Etemen Ænka est un véritable trésor musical et il va être assez difficile de l’égaler en matière de qualité pour ce premier trimestre 2021. On plonge avec plaisir dans leur univers musical riche et varié. Le groupe manie les textures et les contrastes avec génie pour cet album qu’on peut qualifier de concept. Le chant plus mainstream associé au chant extrême et à la voix féminine sur certaines pièces est une plus-value non négligeable qui apporte beaucoup à la qualité de cet opus.