Tokyo Blade
Night of the Blade... the Night Before
Genre Heavy Metal
Pays Royaume-Uni
Label High Roller Records
Date de sortie 01/01/1997

Site Internet

C’est une double réédition de l’emblématique Night of the Blade, second LP de Tokyo Blade, que nous propose High Roller Records. Alors gros espoir de la New Wave of British Heavy Metal (NWOBHM), le groupe se voit imposer par son label anglais de l’époque, Powerstation Records, de remplacer le chanteur Alan Marsh (revenu au bercail en 2017). Le choix se porte sur Vicki James Wright qui réenregistre les parties vocales d’Alan. L’album sera ainsi commercialisé et maintes fois réédité. Mais la version originale, comprenant Alan au chant, n’a pas encore bénéficié, à notre connaissance, d’une sortie officielle. C’est à présent chose faite, sous le titre Night of the Blade… the Night Before.

Tokyo Blade, fort du succès de son premier album éponyme sorti en 1983, doit absolument confirmer l’essai. Ainsi, comme tant d’autres, et subissant probablement des pressions en ce sens, il parsèmera Night of the Blade de quelques compositions plus commerciales mais néanmoins excellentes. Someone to Love, par exemple, et placé comme par hasard en ouverture de la version connue de l’album, alors que ce titre figure en dernière position de la version jusqu’ici inédite, dont on suppose que le track listing reflète les envies initiales du groupe et non de son label.

L’ensemble reste cependant marqué par ce Heavy Metal de qualité dont certaines constructions et autres envolées épiques rappellent Iron Maiden, référence absolue de l’époque et référence tout court.

Si les voix des chanteurs ne se différencient pas extrêmement l’une de l’autre, tous deux officiant dans un registre assez typique, à savoir relativement haut perché mais pas suraigu, la valeur ajoutée de … the Night Before se trouve dans les deux titres n’apparaissant pas sur la version classique, à savoir Attack, Attack et Fever, qui figuraient uniquement en face B du single Lightning Strikes (1984). Le premier donne à nouveau dans un registre maidenien, puissant et bien foutu, et le second est un bon morceau de Heavy Metal qui, sans être renversant, renferme ce petit quelque chose qui différencie immédiatement un groupe éminemment talentueux d’un combo tout venant.

L’idée que l’on peut se faire de Night of the Blade et de … the Night Before est somme toute identique à celle que l’on a souvent du groupe : beaucoup de talent et nettement moins de chance. C’est trop injuste, dirait Caliméro !

Mais Tokyo Blade ne se lamente pas et poursuit sa route. D’ailleurs, le dernier opus, Dark Revolution (2020) est plus que recommandable, mais cela est une autre histoire.