Macabre
Carnival of Killers
Genre Thrash / Heavy / Rock / Punk / Cabaret
Pays Etats-Unis
Label Nuclear Blast
Date de sortie 20/12/2020

Site Internet

Après dix années d’absence, les psychopathes débiloïdes déjantés de Macabre remettent le couvert avec Carnival of Killers, sorte d’hommage à une flopée de serial killers aux méfaits des plus gratinés. Et que Nuclear Blast sort à pic pour fêter les trente-cinq ans du trio givré.

Les origines Death / Grind du combo sont ici reléguées très loin, au profit d’un assemblage déglingué de styles à première vue incongrus, prenant forme sur une base demeurant, quant à elle, bien métallique. L’intro, genre musique de fête foraine, bien que stéréotypée, nous plonge d’emblée dans cette ambiance faussement joyeuse, inoffensive et enfantine, de laquelle ne va pas tarder à émerger le cauchemar, tapi dans les recoins invisibles de ce tableau innocent.

Mais plutôt que de choisir l’aspect « grosse boucherie », Macabre fait mieux, à l’aide de son humour noir et d’une musique aussi frappée que les personnages dont il est question dans les quinze comptines ici présentées. L’ensemble est un peu décousu, mais c’est voulu. Ainsi, Your Window is Open est plutôt thrash et lorgne parfois du côté de Slayer. En septième position arrive Them Dry Bones, quasi-rockabilly, mais avec un riff bien Metal en arrière-plan. Richard Speck Grew Big Breasts est un bon gros Punk/ Hardcore avec un refrain dans un style Heavy baroque faisant songer à King Diamond, en moins aigu cependant. Slaughter House fait dans le Candlemass, et vous aurez compris qu’il s’agit ici de pastiche volontaire et non de pompe éhontée. Warte, Warte est chanté en Allemand pour faire plus authentique, car le titre nous narre la folie du serial killer Fritz Haarmann. Et il s’agit en fait d’une reprise d’une chanson populaire allemande des années cinquante. Vous voyez le topo ? Ensuite vient Now It’s Time to Pay, un titre Metal relativement normal. Est-ce bien normal ? Bah oui, il faut bien se reposer un peu. Sinon, au registre des originalités, nous avons aussi le clin d’oeil à Mercyful Fate sur Corpse Violator.

En résumé, un Metal plus heavy/thrash que death/grind, par moments relativement épuré, quand il n’est pas entrecoupé de singularités dont nous n’avons évoqué que quelques-unes au travers de cette chronique. Amusant et surtout, pas mal fait du tout.