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Lucifuge, c’est le projet d’un seul homme, Equinoxe.
Une démo, un EP et trois albums plus tard, le one man band est devenu un quatuor.
Mais l’ADN est resté le même : un Black / Thrash à l’ancienne et qui se revendique comme tel !
Un logo et un artwork quasi copies conformes à ceux de Bathory, et me voilà plongée des années plus tôt, dans ces temps immémoriaux où ma curiosité m’a poussée à aller découvrir les fondements du Black Metal.
Mais revenons à Infernal Power.
Sans grande surprise, l’album sonne très old school. Dans ma tête raisonnent encore les influences très marquées, telles Venom, Hellhammer avec une pointe de Mötorhead en fil conducteur.
Le mélange des genres vous paraît antinomique ?
Pourtant les 10 titres arrivent à trouver l’équilibre quasi parfait : le côté sauvage du Thrash est adouci par une structure musicale principale très mélodique.
Infernal Power est construit dans la continuité de ses prédécesseurs, avec un gain niveau qualité indéniable.
Mélange de tristesse, de violence et de nostalgie, ce dernier opus montre un groupe qui s’assagit, préférant distiller quelques notes épiques, gardant cependant du Black Metal son côté primitif, et du Thrash ses solos rapides et puissants.
La section rythmique est finalement assez basique : la batterie cogne dur d’un bout à l’autre, donnant avec, une base discrète, le ton aux riffs Mötorheadien.
Et que dire de la voix d’Equinoxe. Celle de Lemmy est tellement présente que l’hommage au Metal old school est poussé, ici, à son paraxoysme !
Il n’y a quasiment aucun changement de rythmes, ce qui donne parfois un sentiment de répétition morceau après morceau. Un peu lassant au final…
Ici, il est question de Dieux, d’Enfer, de bataillons noirs, de Leviathan et autres bêtes mystiques infernales.
Pas de grande révolution pour le genre me direz-vous, mais de quoi ravir les fans hardcore de la fantasy !
Infernal Power est un bon cru pour les fans du groupe et les amateurs de sons Black teinté vintage.
Je ne suis pas certaine qu’il restera dans les annales, mais il montre une fois de plus que les allemands ont du potentiel pour nous faire revivre une époque que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.