U.D.O.
Game Over
Genre Heavy Metal
Pays Allemagne
Label AFM Records
Date de sortie 22/10/2021

Site Internet

Depuis son départ d’Accept, Udo a toujours eu un peu de mal à se situer. S’il a immédiatement lancé sa carrière solo, l’ancien vocaliste d’Accept s’est aussi parfois dispersé dans d’autres projets quitte à même participer à une tournée de reformation avec le groupe qui l’aura vu truster une popularité et une notoriété plus jamais égalées par la suite. La carrière solo d’Udo est pourtant encore trop sous-estimée car elle recèle de véritables bijoux. En témoigne, notamment, l’excellentissime album Steelhammer sorti en 2013. Mais, il y a eu beaucoup d’autres œuvres qui méritent qu’on s’y attarde dans le parcours du Teuton. Game Over est le dernier en date. Le nouvel album rassemble, dans sa version digipack, 16 titres coulés dans le plus pur classique Heavy Metal.

S’il a partagé une grosse partie de sa carrière musicale avec Stefan Kaufmann, tant au sein d’Accept (batterie) qu’avec U.D.O. (guitare), Udo Dirkschneider a eu du mal à stabiliser son line-up dans le temps puisque son groupe a utilisé pas moins de …24 musiciens différents depuis sa création en 1987. Andrey Smirnov, le guitariste, est devenu le vétéran de cette formation qui voit notamment Sven Dirkschneider, le fils d’Udo, officier derrière les fûts. Il n’empêche que, pour la première fois depuis longtemps, le line-up de l’album précédent (We Are 1 – 2020) est identique à celui que l’on retrouve sur Game Over.

Et cela se ressent dès les premières notes de Fear Detector où les soli de guitares sont d’une rare efficacité. La musique d’U.D.O. a gagné en maturité. Et ce n’est pas la lourdeur des riffs d’Holy Invaders qui vont nous contredire. Les refrains vous attaquent le cerveau et s’ancrent durablement dans les esprits. U.D.O. connaît la recette. Néanmoins, même si la saveur musicale est coutumière, les ingrédients sont modernes et la production a pu évoluer avec son temps. Ainsi, le jeu de batterie du fiston prend toute sa dimension sur Prophecy, un titre taillé pour la scène. Car quoi qu’il en advienne, la musique d’U.D.O. est structurée pour cela. On sent que les musiciens se lâchent. L’ensemble demeure très cohérent même si certains morceaux semblent dispensables.

On pense notamment à la ballade Don’t Wanna Say Goodbye, un peu trop convenue à notre goût. C’est sans doute la raison d’ailleurs pour laquelle elle fait partie des 3 titres bonus « offerts » sur la version étendue de l’album. On préfère plutôt s’attarder sur les excellents Unbroken ou Metal Never Dies dont les riffs ne sont pas sans rappeler les heures de gloire d’Accept. Bref, cet album aurait pu ne rassembler qu’une dizaine de titres. L’ensemble perd un peu de consistance mais, sans être révolutionnaire, Game Over atteint pleinement son objectif en touchant de plein fouet les amateurs du genre qui ne seront pas désorientés par les uppercuts de l’homme aux mitaines.