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Librement inspiré par la lecture de l’Enfer de Dante, Olaf Thörsen (aka Carlo Andrea Magnani) a d’abord écrit un livre (a priori non publié) sur la possible destinée d’anges restés neutres pendant une guerre entre le paradis et l’enfer. Suite logique de ce processus créatif, la parution de Blood and Angels’ Tears, 9e album de Vision Divine (25 ans à leur actif déjà !), et 1ère partie d’une duologie conceptuelle narrant l’histoire de trois anges déchus exilés sur terre.
Le contexte étant posé, que dire de ce nouveau disque de Vision Divine ? Alors, avant de donner mes impressions, je dois avouer être passé complètement à côté de Vision Divine. Ce qui est assez étrange finalement, car j’avais adoré l’album de Labyrinth, Return to Heaven Denied, sorti en 1998 en plein revival power/speed de l’époque (et quelle époque !) et sur lequel officiait Olaf Thörsen (qui s’en ira ensuite fonder Vision Divine en 1999). Mais je m’égare, revenons à nos moutons (ou à nos anges, plutôt).
Sans surprise donc, vu le pedigree de son créateur, Vision Divine évolue dans un registre power légèrement teinté de prog. Je dois dire que ma première écoute de Blood and Angels’ Tears ne m’a pas emballé plus que ça : j’étais face à un groupe de power, certes talentueux, mais déjà entendu. Vraiment ? Monumentale erreur ! (vous avez la ref ?)
Car dès la 2e écoute, certains morceaux se sont révélés diablement (hihi) intéressants, tel le lyrique When Darkness Comes, ou encore le véloce Once Invincible. Les titres s’enchaînent de manière fluide, tantôt puissants (Preys), tantôt mid-tempo (Go East), calmes (A Man on a Mission) ou même carrément progressifs (Dice and Dancers). Petite remarque : bien que l’album soit conceptuel, les pistes peuvent s’écouter indépendamment les unes des autres, et c’est une vraie force.
Un petit mot sur le mix, qui est vraiment très bon et plutôt homogène, permettant ainsi d’apprécier à sa juste valeur les différents intervenants, tel le chanteur Ivan Giannini, qui assure royalement, le clavier de Alessio Lucatti, omniprésent, et les guitares d’Olaf Thörsen et de Federico Puleri, efficaces. La section rythmique est très légèrement en retrait, même si la basse d’Andrea ‘Tower’ Torricini est bien présente sur Go East par exemple. Enfin, impossible de ne pas citer la maîtrise du batteur Matt Peruzzi sur les morceaux les plus rapides, tels que The Ballet of Blood and Angels’ Tears, ou encore sur Once Invicible.
Encore une remarque, il y a quelques guests présents sur certains titres, à savoir AC Wild (Bulldozer) sur Drink Our Blood, ainsi que Ray Alder (Fates Warning) et Alle Conti (Twilight Force) sur The Broken Past où ces derniers incarnent deux des anges déchus.
En conclusion, Blood and Angels’ Tears est un album très agréable à écouter ! Les titres Once Invincible, Preys et When Darkness Comes sont clairement mes préférés, et j’y ajoute The Broken Past où les échanges vocaux des trois chanteurs sont tout simplement excellents ! La suite d’ici deux ans a priori pour le chapitre final de cette duologie !