Dernier jour au Sylak ! Sur site, personne n’a l’air fatigué alors qu’on est tous dans le même état. Mais, cette année, l’affiche était prometteuse, et tout particulièrement pour ce dimanche. Tout le monde est donc sur le qui vive et la journée démarre fort. Après avoir tendu une micro-oreille à Kamizol-K (non pas que l’envie m’ait manquée, mais je suis arrivée une fois la bataille en passe de se terminer), j’ai pris une claque avec Escuela Grind ! J’aime les découvertes et les bonnes surprises en festival et alors là : carton plein ! Ca fait un moment que je n’écoute plus vraiment de grind mais, en live, ça passe toujours très bien. Et comme c’est fait à la sauce Escuela Grind, ça passe encore mieux. Originaires des USA, les membres du groupe sont guidés d’une main de maître par Katarina, frontwoman, qui ne manque pas de sauter partout et dont la voix ne vous laissera pas indifférent. Son énergie débordante m’a captivée et j’ai eu du mal à détourner mon attention d’elle et d’Escuela Grind. Petite précision, et pas des moindres : une fois le show dynamite terminé (vers 13h45 si je ne dis pas de bêtises), Katarina a rejoint le stand de merch’ pour rencontrer le public. Elle n’en a pas bougé avant 19h. Elle a vraiment été adorable avec tous les festivaliers venus à sa rencontre. En plaisantant, je lui ai dit qu’elle bougeait trop sur scène pour être prise en photo et elle m’a répondu de poster les photos où elle n’est pas à son avantage, témoignant de sa simplicité et de son humilité ! Deuxième précision des plus importantes : sur le stand de merch’ d’Escuela Grind, j’ai pu trouver un des meilleurs t-shirts de groupe que j’ai en ma possession, orné de Sailor Moon et sa réplique « In the name of Moon, I will grind you ».
Le groupe suivant, The Roughneck Riot, propose son folk-punk à un public qui se laisse prendre au jeu ! C’est typiquement ce genre de groupe que j’aime voir en festival puisque ça sort la metalleuse qui est en moi de sa zone de confort. En proposant un groupe dont les morceaux sont aussi variés que festifs, le Sylak n’hésite pas à jouer la carte de son identité de festival à la programmation éclectique. Ca sentait bon l’Irlande dans l’Ain et le public a vraiment été réceptif.
On reste ensuite sur le même continent avec Ken Mode, groupe de noise tout droit venu du Canada ! Si la proposition est là encore tout à l’honneur du Sylak, et que la production du show de Ken Mode est irréprochable, je crains que l’heure de passage des canadiens ou que le running order n’ait pas été à leur avantage. Le groupe dispose pourtant d’atouts incontestables : une passion palpable chez l’ensemble des membres, un soupçon de folie, une technicité avérée et… Kathryn Kerr, saxophoniste et claviériste, qui apporte une plus value incontestable. Néanmoins, je n’ai pas complétement réussi à rentrer dedans. Un peu dommage mais, j’ai passé un bon moment en la compagnie de Ken Mode en attendant de passer au groupe suivant.
Et on reste justement au Canada avec un groupe de punk-hardcore tout droit venu de Toronto : Cancer Bats. Personnellement, je ne connaissais pas (vous allez me dire que je ne connais rien, et vous aurez bien raison), et j’ai adoré (en live en tout cas, à confirmer en écoute à la maison). Liam Cormier emmène ses comparses avec une énergie folle et la scénographie est très photogénique.
Je ne vais pas vous mentir, pas fan du groupe suivant qui faisait pourtant partie des têtes d’affiche, Tagada Jones (et qui a rassemblé bon nombre de festivaliers), j’ai profité de cet instant pour aller me restaurer un peu. Je suis revenue pour enchaîner les deux groupes que j’attendais le plus, venus de Grèce : Rotting Christ et Septicflesh. Sur le coup de 19 h, Rotting Christ a enflammé le Sylak. J’avais déjà vu les Grecs deux ou trois fois sur scène quelques années auparavant et j’avais gardé un souvenir assez magique du set de Sakis Tolis et de ses bandmates. Et c’est une confirmation en bonne et due forme. C’est exactement pour ce genre de groupes que j’aime le metal et la performance offerte aux festivaliers du Sylak faisait clairement honneur à la discographie de Rotting Christ avec un magnifique opening sur 666 ! Le show était parfait et on sent l’expérience des Grecs, qui officient depuis près de 40 ans, rappelons le.
A la suite de cette prestation sans faute, on reste sur le continent grec avec un de mes groupes préférés : Septicflesh. La setlist de Seth Anton et de ses acolytes est parfaite et rodée depuis un moment : Portrait of a Headless Man, Neuromancer, The Vampire From Nazareth, Hierophant, Martyr, Communion, Anubis, Dark Art, bref, toute la setlist. Le show était génial et, même si Seth Anton n’arrête pas avec ses traditionnels « my friend », on adore ! Le public a largement répondu présent et chanté en chœur les envolées lyriques (même si ça n’était pas quand Seth le demandait).
Vous serez sûrement déçus car j’ai du m’éclipser avant la fin du Sylak. Je ne peux donc vous parler de la tête d’affiche de cette année : Behemoth. Nul doute que le festival ait fini en beauté. Encore une belle édition passée pour le Sylak, qui ne peut que générer de l’impatience en attendant août 2025 !