Night Shall Drape Us
Lunatic Choir
Genre black metal
Pays Finlande
Label Season of Mist
Date de sortie 26/04/2024

Site Internet

Je ne sais pas vous, mais moi, j’ai de plus en plus de mal à aller vers de la nouveauté. Alors je sais que ça fait un peu vieux con (vieille conne en l’occurrence) qui pense que c’était mieux avant. Mais, j’attribue beaucoup cela au manque d’originalité de ce qui sort ces dernières années, à la nostalgie des groupes que j’aime et puis, sûrement, à une certaine zone de confort dont j’ai du mal à me sortir parfois. Et puis, j’ai vu ce groupe que je ne connaissais pas, Night Shall Drape Us, et son premier album Lunatic Choir. Et je me suis dit pourquoi pas !
Lunatic Choir est composé de 8 chansons mélodiques et rapides. Si l’exécution est précise et que chacun est à sa place, on peut noter que, comme tout album de black (et tout comme pour le brutal), c’en est parfois un peu trop illisible ou « sans âme ». La dernière fois qu’un album de black m’a vraiment réveillée, c’était chez Belphegor, avec The Devils en 2022 (mais spoiler alert, le live du Hellfest avait été un sacré cran en dessous). L’album de Night Shall Drape Us ouvre sur Hymn of Rebellion, une intro qui nous plonge directement dans l’ambiance dark de Lunatic Choir. Cette ambiance, grave, voire même parfois stressante ou sanguinolente, on la retrouve sur quelques chansons pour lesquelles j’ai eu personnellement un coup de cœur notamment Ethereal Constrictor et Lunacy and Horror. Ces morceaux ont en commun, outre leur ambiance, qu’ils alternent des rythmes rapides avec une lenteur, ce qui accentue la gravité et la lourdeur qu’on adore et permet aussi à l’oreille de se concentrer sur l’excellente musicalité du groupe. Quelques autres chansons, par exemple Dead Eden ou Unification, explicitent ce que j’aime le moins dans le black et le brutal : le trop brutal justement. Comme je le disais plus haut, on ne sait plus ce qu’on écoute, c’est trop, ça part dans trop de sens, et on s’y perd sans vraiment prendre de plaisir. Sur ces chansons néanmoins, des petits passages plus posés qui donnent un peu de répit bienvenu ont le mérite d’exister ! Si l’album commence magistralement, il termine en me laissant un peu sur ma faim pour une conclusion : The Queen of the Red Streams ne boucle pas tout à fait la boucle.
Ceci dit, l’album reste très bon. Il dure une quarantaine de minutes (ce qui est parfait pour le genre). Cela laissera le luxe à l’auditeur de l’écouter intégralement sans avoir la tête dans le même état qu’après une journée passée dans un parc de jeux indoor pour enfants. Si le style se prête à ce genre de contraintes, Lunatic Choir est donc un premier essai largement validé pour Night Shall Drape Us, dont nous entendrons parler pour sûr dans un avenir proche !