Burning Witches
The Dark Tower
Genre heavy metal
Pays Suisse
Label Napalm Records
Date de sortie 05/05/2023

Site Internet

Avec la sortie de The Dark Tower, les jolies Suissesses souhaitent asseoir leur heavy metal des années 80 dans la durée. Ainsi, comme son prédécesseur, The Dark Tower débute par un morceau quasi instrumental (quelques passages parlés) de moins d’une minute avant d’enchaîner sur Unleash the Beast. Le premier véritable morceau de cet album est de bonne tenue et le double jeu de pédales de la batterie donne le tempo, sans pour autant offrir un quelconque relief au titre qui se mêle à la masse, à l’image d’un solo de guitare de Romana Kalkuhl d’excellente facture mais qui demeure quelque peu prévisible. La structure de Renegade commence, elle, par un riff assez élégant. Malheureusement, la sauce retombe assez rapidement tant la production semble plate. La section rythmique (basse-batterie) manque d’ampleur et le jeu de guitare reste assez linéaire malgré de très beaux soli de guitare. Laura Guldemond tient, pour sa part, le haut du pavé grâce à sa voix puissante et justement posée là où c’est nécessaire. Faut-il brûler toutes les autres sorcières pour autant ? Certainement pas, mais force est de constater que les quatre précédentes livraisons offraient un ensemble plus cohérent et plus consistant. On peut louer l’apparition de Courtney Cox (Iron Maidens) appelée à la rescousse sur certains titres comme sur la ballade Tomorrow, seul morceau qui se démarque par l’absence de doubles pédales de batterie qui deviennent, au fil des écoutes, un peu énervantes. Le reste manque cruellement de la plus singulière originalité à l’exception de The Lost Souls, qui clôt cet album avant deux covers d’Ozzy Osbourne (Shot in the Dark) et de W.A.S.P. (I Wanna Be Somebody) bien interprétées. Est-ce que notre niveau d’exigence serait trop élevé pour estimer cet album à sa juste valeur ? Peut-être. En tout cas, Burning Witches nous avait habitués à beaucoup mieux auparavant. The Dark Tower n’est pas de mauvaise qualité. Mais il manque d’originalité et donc de cette personnalité à laquelle nos musiciennes nous avaient habitués par le passé. Dommage…