Krysaor
Foreword
Genre heavy metal
Pays France
Label M&O Music
Date de sortie 05/05/2023

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C’est sur cette vanne (un peu) pourrie que commence cette chronique, et là vous me direz que c’est un peu léger comme accroche, ce dont je conviens volontiers, mais j’y reviendrai un peu plus tard (enfin un peu plus bas).

Krysaor est le projet musical d’Arnaud Carnielli, batteur et compositeur unique de cet album, accompagné par Christophe Laurent à la guitare, Jules Brosset à la basse, Varenfel au synthé et Gus Monsanto (anciennement dans Adagio et Revolution Renaissance) au chant !

Le groupe est assez ancien (à priori début des années 2000), mais c’est après la fin des confinements que tout s’est accéléré, avec un passage à « Le Off » de Clisson (Hellfest) en 2022. Et à partir de là, sortie d’un single en 2023 puis de l’album Foreword quelques mois plus tard.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, voici la réponse à une question que vous vous êtes forcément posée (moi oui) : que signifie Krysaor ? Eh bien Chrysaor était le fils du dieu Poséidon et de Méduse, et comme Arnaud Carnielli apprécie particulièrement la mythologie grecque, il s’en est inspiré pour nommer son groupe (comme quoi on se cultive avec le metal).

Krysaor évolue dans un registre heavy mâtiné de symphonique, et peut rappeler par certains côtés les premiers Kamelot. L’album est constitué de sept pistes et alterne mid-tempi et plages plus rapides. Le mix est plutôt homogène, on arrive bien à discerner les différents instruments qui sont joués avec force et justesse, et la voix rauque de Gus Monsanto apporte une tonalité bien « rock » aux titres. Mention spéciale au dernier titre, The Gate, sur lequel les musiciens démontrent tout leur talent : de l’intro à la basse puissante de Jules Brosset aux soli de Christophe Laurent (guitare) et Varenfel (synthé). Finalement il ne manque qu’un solo de batterie d’Arnaud Carnielli !

Toujours côté guitare, on trouve quelques riffs qui n’auraient pas dépareillé chez la Vierge de Fer, comme l’intro de Emperor of the Seas, ou encore le solo sur The Disciple (morceau qui d’ailleurs devrait faire des merveilles en live !).

Ceci dit, on sent bien l’influence de vous savez qui sur l’écriture des morceaux, au risque (peut-être ?) d’en inclure aussi les défauts, à savoir quelques longueurs qui alourdissent le propos. Je pense notamment à By Your Side qui aurait sans doute pu gagner en efficacité. Dans un autre registre, mais c’est un avis purement subjectif, je n’ai pas totalement été conquis par les sonorités apportées par le synthé, comme sur Let There Be Light.

Ce qui me permet de revenir à mon accroche (et de terminer cette chronique) : tout comme l’adolescent que nous avons tous été, Krysaor aime – et joue – la musique venant de ses diverses influences. C’est un bien bel effort, qui ne demande plus qu’à se concrétiser par un 2e album peut-être plus personnel. Mais je peux vous dire que j’ai pris beaucoup de plaisir à écouter ce Foreword, et plus particulièrement les morceaux Celestial Sanctuary et Emperor of the Seas !

PS : À noter qu’Arnaud Carnielli s’est mis au chant ! Le fait que Gus Monsanto habite au Brésil doit y être pour quelque chose, j’imagine, car Krysaor s’est produit à Eragny-sur-Oise en fin d’année 2023 avec donc Arnaud Carnielli en tant que frontman.