Brujeria
Esto es Brujeria
Genre death/grindcore
Pays États-Unis / Mexique
Label Nuclear Blast
Date de sortie 15/09/2023

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Brujeria esta de regreso !

Sept ans après Pocho Aztlán, c’est avec un album intitulé Esto es Brujeria et comprenant pas moins de seize titres, que Brujeria nous revient, et c’est un retour en force pour les guerilleros du death grind !

Sur la pochette, réalisée par Gary Ronaldson (Kreator, Carcass, Napalm Death, du lourd…), Coco Loco, la tête coupée mascotte du groupe, crache du feu par la bouche et par les yeux, et ça annonce bien la couleur.

Le line-up, qui a beaucoup évolué depuis la création du groupe en 1989, semble s’être stabilisé. On retrouve notamment Juan Brujo ou Pinche Peach au chant, El Criminal à la guitare ou El Cynico à la basse… De même, Jessica « La Encabronada » Pimentel assure de plus en plus au chant, jetez un œil au clip de Bruja encabronada pour vous en convaincre.

La production de l’album a été assurée par le groupe et c’est Sebastian « Seba » Puente, qui avait déjà travaillé avec El Criminal (Anton Reisenegger), qui a effectué le mixage.

Les textes sont toujours intégralement en espagnol.

Esto es Brujeria, première chanson de l’album, débute par un débat radiophonique sur la drogue et le rock (si j’ai bien compris) avant que n’éclate un grind survolté, parsemé vers la fin de trompettes façon mariachi.

Et c’est parti pour cinquante minutes, sans le moindre temps mort. Si vous cherchez des arpèges de guitare acoustique ou des nappes de synthé, passez votre chemin !

Pas de chansons sentimentales non plus, les thèmes abordés par Esto es Brujeria concernent des problèmes de société, notamment internet et les méfaits de réseaux sociaux (Politicamente correctos), le Covid (Covid-666), la drogue (Mochado et son intro à la Black Sabbath), la religion (Testament 3.0 et sa rythmique tribale façon Sepultura) ou les conditions de vie au Mexique, rien de particulièrement joyeux ou romantique.

L’album se termine avec Cocaína, une version déjantée et hardcore de Cocaine, la chanson de J.J. Cale popularisée par Eric Clapton. Je suis persuadé que s’il était encore parmi nous, J.J. Cale aurait apprécié.

Musicalement, le death/grind version chicano de Brujeria est toujours aussi efficace et les chansons qui s’enchaînent sont toutes d’une égale puissance, avec l’exotisme hispanique en prime.

Bref, avec Esto es Brujeria, Brujeria frappe fort et je rêve de voir le groupe en live dans une salle pas trop grande, mais ne faisons pas le difficile, puisqu’apparemment, ils sont prévus pour le prochain Hellfest. Andale !