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Cannibal Corpse est un acteur majeur du paysage metal sans pour autant être des plus médiatique. Fondé en 1988, le groupe a une certaine stabilité dans son line-up depuis le milieu des années 90, même si ce dernier a quelque peu bougé. Avec 15 albums à son actif (et donc bientôt un 16e), Cannibal Corpse nous revient en force, deux ans après Violence Unimagined. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que cet album n’est pas moins violent que le précédent. Dès l’introduction de Chaos Horrific, (Overlods of violence), le déferlement d’une rage puissante s’abat sur nous pauvres auditeurs. Et c’est globalement le sentiment que laisse l’album (rage, puissance, haine, chaos) avec deux types de chansons : les chansons brutales d’une part et les chansons techniques d’autre part (certaines combinant brutalité et haute technicité).
C’est quant à ce dernier point que Chaos Horrific marque, à mon sens, un point marquant de l’histoire de Cannibal Corpse. Car si le groupe a toujours été technique, il semble avoir davantage gagné en technicité. Comme l’indique d’ailleurs Alex Webster (bassiste du groupe) : « Je ne pense pas qu’il y ait eu d’effort conscient pour rendre les choses plus techniques, donc si c’est le cas, ce serait juste le résultat naturel de notre volonté d’écrire les chansons les plus lourdes possible. » Et c’est sûrement ce qui rend Chaos Horrific si accessible pour du brutal death technique.
L’album se compose de dix chansons et si vous cherchez un moment de répit auditif, j’aime autant vous prévenir : ce ne sera pas le cas. La seule gêne que j’ai éprouvée à l’écoute, c’est que si certaines chansons se distinguent bien des autres (par exemple Drain You Empty ou Fracture and Refracture), Chaos Horrific souffre parfois d’une trop grande linéarité : les chansons se ressemblent beaucoup pour certaines et difficile de dire quand ça a changé si on est occupé ! L’avantage, c’est que l’album est donc très cohérent. D’ailleurs, si l’intro met parfaitement dans le bain, la conclusion de Chaos Horrific (Drain You Empty) le termine magistralement : la boucle est bouclée. Il est aussi important de souligner que chaque musicien arrive à s’imposer dans la brutalité et la technicité sans se retrouver à la fin de l’album avec une migraine (on n’écoute pas Dream Theater quoi).
Bref, Chaos Horrific ravira tous les fans de Cannibal Corspe avec un album qui respecte l’identité du groupe mais monte encore en puissance en technicité.
Mes petits coups de cœur :
- 01. Overlods of Violence
- 03 : Summoned for Sacrifice
- 07 Fracture and Refracture
- 10 : Drain You Empty