Disturbed, Theory of a Deadman
Centre Vidéotron, Québec (CA)
Date 29 avril 2023
Chroniqueur Sabrina Bouchard
Photographe Joé Weller
https://www.lecentrevideotron.ca/fr

Le noir total puis les spots de scène vers le public. Retentit par la suite Sweet Caroline et laissez-moi vous dire que le public était unanime. Tout le monde chantait jusqu’à la distorsion du son annonçant le début du set de Theory of a Deadman. C’est au son d’une guitare acoustique que les musiciens font leur entrée.

Theory nous propose une musique entraînante. Les musiciens sont dynamiques sur scène. Ils ont repris Just the Two of Us de Bill Withers, et honnêtement, je trouve qu’ils ont fait un excellent travail d’appropriation. Ils n’ont pas dénaturé la composition mais l’ont jouée à leur sauce. Ce sont d’excellents musiciens, très techniques. Une grande influence country et rock ‘n’ roll se ressent dans leur son. Pour ce qui est de la partie country, elle s’entend beaucoup dans la manière de chanter de Tyler Connolly. Pour les trois premières chansons, nous avons eu droit à une musique plus lourde, plus metal, que pour le reste du set.

Que dire ? Connaissant Disturbed depuis que je suis jeune, même si c’est la première fois que je les vois en concert, je ne fus pas déçue de mon expérience. Être au milieu de tous ces fans et entendre leurs voix à l’unisson avec celle du chanteur était magique. Voir une foule agir comme un seul être, lever le poing et crier en même temps, c’est quelque chose de merveilleux, que l’on vit seulement dans les concerts. 

Plus les chansons s’enchaînent, plus le public est agité, durant Bad Man, nous pouvons observer plusieurs petites cellules de pogo dans la foule. A Reason to Fight retentit et des centaines de petites lumières s’illuminent un peu partout. Cette composition est émouvante autant par ses paroles, que par les confessions du chanteur parlant de son propre combat contre la dépression, et souhaitant montrer au public que ceux qui vivent des heures sombres ne sont pas seuls, en leur demandant de lever les mains. À vue d’œil, plus de la majorité des spectateurs avaient les mains levées. Le ton plus triste laisse ensuite place à une explosion de lumière sur le stage avec un morceau qui bouge beaucoup plus, permettant à notre frustration de s’exprimer et créant un baume sur ce moment tellement spécial entre les spectateurs et le groupe. Ce fut une soirée haute en émotions, et maintenant que je les ai vus sur scène, je peux vous dire que je comprends leur succès. Ils sont à la hauteur de leur réputation.

Theory of a Deadman

Disturbed