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Formés depuis 2014, les membres du groupe espagnol Worth n’avaient pas sorti de nouvel album depuis The Essence of Life en 2018. Ils font un retour tout en maturité, le 12 mai 2023, avec un deuxième album signé chez Wormholedeath Records et un nouveau line-up. Comme quoi tout vient à point à qui sait attendre !
La pochette, simple et efficace, présente des mains comme tâchées de mercure qui s’évanouissent sur un fond de drapés en plastique. Seul le nom de l’album, éponyme de celui du groupe, ressort comme une tache de sang en bas de l’image.
Derrière cette pochette épurée, presque glaçante, se nichent des morceaux qui prennent la forme de nuées ardentes et déferlantes. L’entrée en matière est efficace avec le riff de Time Won’t Heal bien lancé par Gloria Falgueras à la guitare et accompagné d’une batterie percutante animée par Stevie Gamester, sans oublier la basse ronronnante sous les doigts de Francesca Missori. Le growl de Cri Jill vient enfin percer l’ensemble avec un traditionnel hurlement qui pose le ton.
Au fur et à mesure des généreux 14 titres proposés par Worth, certains tranchent par leur énergie comme Nova, Chased ou Emptiness qui se distinguent dans un ensemble plutôt bien ancré et cohérent. Des riffs bien lourds comme on les aime flattent un sentiment de puissance contrebalancé par des ruptures plus mélodiques, aériennes et envolées. L’ensemble reste cependant bien homogène avec un mix enveloppant et propre. Côté chant, plus de voix claire comme sur The Essence of Life mais un growl ronronnant et félin qui se laisse régulièrement comprendre. Sauf sur Nu Uita qui, sauf erreur de ma part, semble être chanté en roumain, ce qui fait très plaisir aux oreilles !
L’album, très homogène, ne vous fera pas de surprise et saura ravir les fans du genre. Dans l’esprit de Be’lakor, Insomnium et Dark Tranquillity, il arbore une production léchée et mature. À vous maintenant de vous faire une idée en allant le découvrir !