Ce show n’était pas une découverte pour moi, car j’ai déjà pu voir les trois groupes jouer ensemble en décembre 2022. Je savais donc à quoi m’attendre, mais j’avais hâte de les retrouver et de connaître l’avis du public Suisse !
Et pour ce début de soirée, le groupe d’ouverture Formosa joue devant un public bien présent, quoique pas mal retranché sur les côtés pour lever le coude. Le quatuor au son hard-rock/heavy des 80’s nous présente en 35 minutes seulement quelques titres de son prochain album Bittersweet (sortie prévue le 21 avril 2023) tels que Burning Desire, Melinda ou encore Horns Up, pour nous donner un aperçu de ce que l’album aura à nous offrir. Nous retrouvons également quelques morceaux de leurs anciens albums (déjà 3 de sortis). Nik Bird (chant) nous apparaît vêtu d’un long manteau en plumes de corbeau lors de la ballade Maniac Lover, avant de faire péter le topless sur leur dernier titre Bad Boys, qui finira d’échauffer le public. Je retiens de ces garçons leur jeu électrique, leur joie et leur envie d’être sur scène, et ça se transmet parfaitement au public !
Entre deux, le public (principalement féminin) se met en place au plus proche de la scène pour l’un des groupes en co-headline. Double tête d’affiche, vraiment ? Je suis toujours fâchée du fait que le premier groupe joue moins longtemps que le second, et que l’ordre de passage ne change pas de la tournée… Après tout, peut-être est-ce un choix d’envoyer la sauce d’emblée et de finir la soirée tranquillement ? En tout cas, Dynazty a son public et si la salle accueille autant de personnes ce soir-là, c’est en partie grâce à eux.
Mais je vais être honnête, je ne suis pas objective en ce qui concerne les Suédois de Dynazty. Je les ai découverts en Finlande en décembre 2021, et depuis, ces messieurs ne cessent de m’impressionner !
Les Suédois entrent sur scène sur le thème Ameno de Era, un peu réarrangé pour l’occasion. On enchaîne sans plus attendre sur Power of Will, où les mains, les pieds, les têtes bougent au rythme du son. La maintenant connue Firesign, suivie de Natural Born Killer nous maintiennent dans le feu. Peut-être que Paradise of The Architect nous ralentit un peu, avant The Grey et son solo de Beer-Tapping mettant en avant Mike Laver et Love Magnusson (guitares).
Peut-être pouvons-nous reprendre notre souffle ? Il va falloir attendre encore un peu, car Advent est lancé, et là vous ne pouvez pas faire autrement que de taper du pied et faire virevolter votre chevelure ! Un petit break en plein milieu du titre pour permettre à Jonathan (aka Jonte) Olsson de nous démontrer ses talents de bassiste !
De nouveau les guitaristes se font plaisir en gratouillant sur Highway Star de Deep Purple, qui je pense n’a rien à faire ici, hormis laisser Nils Molin reposer sa voix quelques instants. Mais les garçons ont assez de titres et de talent pour éviter une reprise, selon moi…
Le titre suivant, Yours, est une ballade, pourtant le chanteur vous dira le contraire, tant il met le paquet au niveau de sa voix et de son énergie !
S’enchaîne une petite remontée de température avec In the Arms of a Devil qui se termine en laissant cette fois au talentueux batteur Georg Härnsten Egg son moment de gloire ! Les derniers titres sont désormais des incontournables du groupe, avec Waterfall et Presence of Mind, tirés de leur précédent album The Dark Delight (2020).
Pour le rappel, l’intro de Human Paradox nous fait pousser une dernière fois la chansonnette, avant de terminer avec une chanson phare et qui reste bien dans la tête : Hertless Madness. Et ce sera au public de donner de la voix cette fois, ce qui aura pour effet d’accrocher des grands sourires sur le visage des Suédois. C’est ainsi qu’ils terminent leur show en beauté, sous de longs applaudissements bien mérités !
Venons-nous finalement d’assister à la vraie tête d’affiche de la soirée ?
La réponse éclate aux premières notes de No One Dies a Virgin. Mise en scène, décors et jeux de lumières au top, les Allemands de Kissin’ Dynamite montrent d’emblée qui sont les boss ici !
Nous sommes certains d’une chose, la scène est trop petite, car la prestation suivante aurait mérité des grands jets de flammes avec I’ve Got the Fire. Et en effet, ces garçons sont en feu ce soir ! Notamment Steffen et Jim (basse et guitare) sur les titres Sex is War et Love Me, Hate Me nous gâtent d’une petite chorégraphie « cognante » !
Et avec Only the Dead, le public est totalement électrisé et ne peut pas s’empêcher de sauter sur le refrain ! C’est peut-être sur Living in the Fastlane et What Goes Up qu’on pourra trouver « un petit peu » de calme, mais il n’en est rien car Hannes Braun vous tendra le micro pour chanter de plus belle !
Enfin un peu de répit le temps du changement de décor : la tête de guitare géante cède sa place au logo KD sur l’intro de Yoko Ono. Et c’est reparti pour une foule en feu ! Et les choses ne se calment pas lorsqu’on voit débarquer un trône en haut de la scène et sa Majesté Hannes, sceptre à la main sur I Will Be King.
Vous en voulez encore ? Ça tombe bien car désormais, le titre DNA passe toute la salle au rouleau compresseur ! Et là on sent qu’on approche de la fin avec Six Feet Under qui fait retomber la mayonnaise.
Hannes nous annonce la prochaine chanson avec un joli speech, You’re Not Alone porte bien son nom et la salle chante à l’unisson ce beau slogan ! Personnellement, Not the End of the Road me mettra presque la larme à l’œil malgré l’ambiance encore survoltée. Le show se termine sous des jeux de lumières époustouflant sur les notes de Flying Colours, « Come On-Come On-Come On » vous restera dans la tête pendant encore des jours !
Ce qui conclut notre question d’entre show : malgré tout mon soutien et mon respect pour les Suédois de Dynazty, ce soir les Kissin’ Dynamite ont prouvé qu’ils étaient la vraie tête d’affiche ici. Comme je le disais, le show n’était pas une découverte pour moi, je savais déjà à quoi m’attendre, tout sauf à être déçue ! J’étais cependant impatiente et curieuse de connaître la réaction de cet auditoire suisse de pas moins de 1200 personnes, et je pense que comme moi, la plupart d’entre eux étaient conquis !