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Nous l’attendions toutes et tous, le nouveau chapitre discographique des Norvégiens d’Enslaved. Une œuvre absolument renversante en bien des points.
Grutle « Kjellson » Kjetil et Ivar « Bjørnson » Peersen, membres fondateurs depuis 1991, nous transportent avec une habilité déconcertante vers un retour aux sources, entendez par là le côté black metal des débuts, tout en gardant la marque de fabrique qui les caractérise.
Dès le premier morceau, Behind the Mirror, et son riff au groove imparable, on retrouve Enslaved tel qu’on le connaît, plus progressif, folk… Et pourtant, d’un seul coup et sans prévenir, le black metal bien 90’s déboule, et c’est bien là que la surprise est de taille. Congelia confirme cette approche et c’est totalement jouissif.
Le bien nommé Forest Dweller est, quant à lui, d’une beauté infinie, sombre et glacial, avec son intro acoustique qui se transforme en une sorte de bête à deux têtes. Deux entités qui s’affrontent, chacune voulant faire entendre son cri. Le duel entre une voix claire et l’autre criarde à souhait. Culminons encore avec ce solo d’orgue limite 70’s. Le tout est époustouflant et fonctionne à merveille.
Enslaved rend hommage à ses racines et réussit à éviter le piège de tourner en rond.
On sent que derrière cette ode à leur héritage passé, le groupe entend continuer le chemin qu’il a décidé de suivre et, peut-être, de ne plus se retourner.
Si je devais nommer un titre en particulier, ce serait le somptueux Caravans to the Outer Worlds que je choisirais sans hésitation. Il résume à lui seul l’orientation du band pour cet album.
Enslaved a gagné une nouvelle fois. Heimdal et son artwork magnifique ne décevra en aucun cas les fans de la première heure, ni les plus récents.
Cette dernière production m’a conquis, et plus on l’écoute et plus on adhère à se laisser emporter vers des contrées ensorcelantes et magnifiques.
Procurez-vous ce joyau au plus vite, vous ne serez pas déçu.
All hail Enslaved !
