Lamb of God
Omens
Genre groove metal, metalcore
Pays États-Unis
Label Nuclear Blast
Date de sortie 07/10/2022

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Deux ans après la sortie de son excellent album éponyme, Lamb of God, monstre du groove metal de Richmond, en Virginie, est de retour avec un nouvel opus intitulé Omens, le neuvième album studio d’une série que je considère incontestée. Nouvel album enregistré et produit par Josh Wilbur, masterisé par Ted Jensen de Sterling Sound, Omens nous offre quarante minutes d’agressivité et de groove purs par Randy Blythe et ses hommes de main Mark Morton et Willie Adler sur les guitares, John Campbell à la basse et Art Cruz à la batterie, confirmant leur nom comme l’une des forces les plus importantes de la scène metal actuelle dans le monde.

Dès les premières secondes de Nevermore, un morceau solide où les guitares de Mark et Willie sont parfaitement soutenues par la basse grondante de John, nous sommes témoins de la puissance que la formation veut ici nous livrer. Le groupe continue de marteler de manière formidable dans Vanishing ; viscéral et excitant comme du bon groove metal doit l’être, avec bien sûr Randy, qui nous donne des coups de pied dans la tête avec ses rugissements viscéraux, sans parler du travail impressionnant fait par Art à la batterie. Il est totalement impossible de ne pas se faire aller la tête sans arrêt sur la lourde To the Grave, et le tout continue sans arrêt jusqu’à l’arrivée à la pièce Gomorrah.

Nous sommes ici à mi-parcours de l’album et malgré un certain ralentissement, la lourdeur persiste et signe ! Si on n’avait pas déjà commencé lors des cinq chansons précédentes, il serait plus que jamais temps pour nous tous de nous casser le cou en headbanguant au son de Gomorrah. Randy aboyant et criant sans arrêt, il reste difficile de prendre le temps de respirer et cela, grâce aux rythmes massifs d’Art sur Ill Designs, une autre pièce violente qui entremêle groove, thrash et death metal et où les guitares du duo sont conçues pour nous en mettre plein la vue. Mais comme on n’en a pas encore assez, on repart dans l’intensité jusqu’au moment de tomber sur un titre d’un genre introspectif, avec September Song, qui passe d’une sonorité très sereine à la folie habituelle du groupe, tandis que, en fond, ses ambiances auditives ajoutent une touche d’épopée au résultat global, assurant une fin intense à l’album quasi parfait.

Donc dans l’ensemble, Omens est, sans conteste, une réussite comme seul Lamb of God sait nous en offrir. Le mix/mastering est parfait à tous les égards. Randy semble avoir encore beaucoup de sujets à nous faire partager, comme en témoignent les textes de ces dix titres. Lors d’une entrevue passée, il partageait justement : « Si quelqu’un prête attention à l’état du monde durant ces dernières années et qu’il n’est pas en colère, je n’ai rien à lui dire ». Alors à vous de me dire : est-ce que Lamb of God a toujours quelque chose à nous raconter ?

Sans l’ombre d’un doute, cet album a figuré dans mon top cinq de l’année 2022 et continuera d’être dans mes écoutes durant 2023. Si vous ne l’avez pas déjà acheté depuis sa sortie en octobre 2022, je vous dirai : « Mais qu’attendez-vous ?!?! »