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Type O Negative fait peut-être partie des groupes dont le nom vous est familier mais dont la musique vous est inconnue. Et pour cause… le groupe, mené par feu Peter Steele et soutenu par le label Roadrunner, a été sous le feu des projecteurs dans les années 90 avant d’essuyer de multiples drames et déconvenues. Pour ceux qui ne connaissent pas, Type O Neg (pour les intimes), c’est une sorte de sauce aigre-douce avec un côté énergique, voire énervé, qui pique les papilles et un côté sombre, doux et mélancolique.
Après quelques albums studio ayant rencontré le succès, le groupe sort en 2007 son dernier album sorti à ce jour : Dead Again. Si l’on ne peut pas dire que l’album soit un échec, il convient de rappeler que 2007 n’est favorable ni à la musique metal ni à la vente d’albums. Si Dead Again est reconnaissable parmi cent grâce à son artwork mettant en scène Raspoutine (Josh Silver expliquera d’ailleurs en interview que Raspoutine, et ses diverses tentatives de suicide, était la meilleure illustration du titre Dead Again), l’album ne sera jamais considéré comme un des must-have du genre metal. On parlera plus de Type O Neg pour la banqueroute du label ayant porté l’album, SPV, et surtout pour le décès, en 2010, de son charismatique leader, Peter Steele. Jusque là, le nom de Type O Negative était associé à cette série « chat noir ».
Et, quinze ans plus tard (hello 2022), ô surprise : Nuclear Blast Records rachète les droits et réédite Dead Again. Du côté de l’album, rien de trop nouveau. Il ne s’agit ni d’un remastering, ni d’une nouvelle édition, mais seulement d’une réédition de l’album et de ses dix titres originaux. Il est néanmoins enrichi de dix chansons live (dont une partie du mythique Wacken Open Air 2007). Sur les titres de Dead Again, pas de surprise donc : on retrouve le style aigre-doux de Type O Neg avec des titres rythmés et énergiques (Halloween in Heaven, Some Stupid Tomorrow) et des chansons plus sombres, plus posées, plus graves et leurs passages limite chamaniques (The Profit of Doom, September Sun, She Burned Me Down). Ce qu’on aime (ou pas pour les haters) avec Type O Neg, c’est aussi ce mélange entre metal et la voix, par fois new wave de Peter Steele. Bref, si vous aviez loupé Type O Neg dans les années 90-2000, vous n’avez plus d’excuses…
En ce qui concerne la partie live, le concept est sympa. En toute honnêteté, le son n’est pas incroyable. Il n’avait pas été capté, à l’époque, pour une sortie live. Donc le son n’est franchement pas foufou. Par contre, ce live est doublement appréciable. D’une part, tel un Best Of, il permet de (re)découvrir des classiques du groupe : Black No. 1, My Girlfriend’s Girlfriend, Christian Woman, etc. D’autre part, malgré la qualité du son, on sent toute l’énergie du public et du groupe. Et on mesure l’amplitude vocale de Peter Steele en live… et c’est ce qu’on aime (+1 pour Anesthesia pour cette seconde partie de l’album).
En somme, si la réédition de Dead Again ne présente pas de grande surprise, Nuclear Blast Records a le mérite de pouvoir ravir les fans de Type O Neg, mais aussi les béotiens qui auraient raté le coche ! Gageons que cette réédition permettra au groupe de revenir sous le feu des projecteurs…
