LionSoul
A Pledge to Darkness
Genre power metal
Pays Italie
Label Rockshots Records
Date de sortie 29/04/2022

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Dans son intégralité, l’album est très bien produit et agréable à écouter. Comme tout bon album de power metal qui se respecte, la sonorité des instruments est claire et l’on entend bien chaque note jouée. Les chansons sont puissantes et intenses, la musicalité est au rendez-vous et les refrains sont accrocheurs. J’ai un petit hic toutefois envers le chant, car la voix un peu éraillée se prête peut-être moins au genre, et peut empêcher de se laisser pleinement emporter par l’engouement pour les refrains.

Si l’on s’attarde sur l’ensemble des morceaux, on est un peu déçu par l’enchaînement général des chansons. LionSoul ne déroge pas à la structure classique intro-couplet-refrain-solo-finale, ce qui n’est pas une problématique en soi, mais qui pousse à constater que les chansons sont toutes construites sur la même base. De plus, la sonorité et le tempo demeurent relativement identiques tout au long de l’album, rendant l’écoute de la deuxième moitié de celui-ci plutôt monotone. Ce constat s’effectue particulièrement sur les morceaux Skin 2 et The Strangers, qui ne sont pas mauvais, mais semblent être un résumé des précédents.

Toutefois, deux morceaux se distinguent du lot, non pas par leur originalité, mais plutôt par la combinaison parfaite de la musicalité et de l’intensité. D’une part, Wailing in Red se démarque par le jeu assez unique des guitares. Pour les couplets et le refrain, la guitare rythmique joue un excellent riff prédominant, et l’on perçoit subtilement une mélodie en arrière-plan, jouée par l’autre guitare. Cette distorsion culmine jusqu’au solo, où la guitare mélodique prend le dessus, soutenue par une batterie rapide et efficace. De plus, le refrain est intense et tout en puissance, rappelant quelques titres de l’album 7 Sinners d’Helloween.

D’autre part, l’avant-dernière plage de l’album, Man Machine, Almost Rhyme, sort de l’ordinaire principalement en raison de la parfaite harmonie entre les instruments, avec un riff entraînant et une guitare mélodique efficace. Ce morceau est d’autant plus appréciable que les deux qui le précèdent sont plus calmes et ordinaires. Ceci permet vraiment de rompre la monotonie de la fin de l’album.

Il convient également de citer Amber of Illusion, que j’ai personnellement vraiment aimée, notamment grâce à son refrain extrêmement accrocheur. Avertissement toutefois aux puristes du genre, vous risquez de grimacer en écoutant ce refrain spécialement mielleux et digne d’une chanson pop.

Bon, je me trouve un peu sévère en me relisant, mais A Pledge to Darkness n’est pas un mauvais disque en soi. Les différents riffs mélodiques sont accrocheurs et l’harmonie des deux guitares, bien soutenues par la puissante batterie, est l’un des grands atouts de cet album. Mis à part quelques références à la science-fiction qui n’ont pas particulièrement capté mon attention, LionSoul ne révolutionne pas le genre avec ses compositions, mais l’album demeure efficace pour ceux qui l’apprécient, et j’ai tout de même beaucoup aimé la majorité des morceaux.