Ancient Settlers
Our Last Eclipse : The Settlers Saga Pt.1
Genre Death mélodique
Pays Espagne / international
Label Crusader Records
Date de sortie 01/04/2022

Site Internet

Formé en 2020, le groupe Ancient Settlers a comme particularité d’avoir dans ses rangs six musiciens originaires de pays différents. En effet, le groupe est officiellement originaire d’Espagne, mais certains musiciens viennent du Venezuela, du Portugal, d’Espagne ou encore de France.

Fondé par Carlos Chiesa-Estomba et Herman Riera (ex-Haboryn), René González (ex-Aesthesis), Emmy Reyes (Blackbeer, ex-Gamalyelet), Anthony Hämäläinen (Meridian Dawn, ex-Nightraget et ex-Armageddon). Cela nous donne un groupe de musiciens qui ont déjà quinze ans d’expérience dans le circuit metal européen et américain.

Le groupe commence sa quête avec l’intention d’explorer les frontières du death metal mélodique moderne. Très vite, il y ajoute des riffs de guitare accrocheurs, puis l’utilisation de synthés et de claviers ainsi qu’une variété de sons et de rythmes différents, essayant de développer sa propre personnalité musicale. Niveau paroles, il s’inspire des récentes tragédies qui impactent notre belle planète et la race humaine. En avril 2021, Miguel Herrera a rejoint la formation en tant que bassiste à plein temps. Le groupe a commencé à développer une tournée de sessions directes comprenant des salles à travers le Portugal, la France et l’Espagne. Ancient Settlers vient de signer chez Crusader Records pour sortir son album de dix titres pour un peu plus de cinquante minutes. Il est produit par Fredrik Nordström, récompensé aux Grammy Awards et reconnu dans le monde entier.

C’est l’album à la main que j’entame l’écoute. Il s’ouvre avec Into The Depths I Ride, au départ le son est en sorte étouffé et monte violemment aux oreilles. Malheureusement, je me rends vite compte que la voix est légèrement trop mise en arrière-plan, mais les parties mélodieuses du clavier sont très audibles. On sent aussi une grosse influence du thrash metal avec des passages très lourds qui donnent immédiatement envie de sauter partout. Au milieu du morceau, on retrouve un passage plus industriel, limite électro, qui donne une saveur très aérienne au titre. Cela nous donne l’impression de flotter dans les airs, mais on est directement rattrapé, par les pieds, par les gros riffs de guitare aiguisés comme des lames de rasoirs. Cast In Gold commence, lui, par un passage électronique pour finir sur du pur death mélodique à la Insomnium ou Omnium Gatherum. La quatrième piste, Cerements, commence de manière très douce, puis le gros son arrive et me fait beaucoup penser, pour le coup, à ce que faisait In Flames à l’époque, mais les claviers, la voix particulière du chanteur, et les nombreux riffs de guitare, font d’Ancients Settlers un groupe unique avec sa propre identité musicale. Un peu plus loin sur l’album, on trouve le titre The Black Rainbow, que j’apprécie beaucoup, le tempo change tout au long du morceau et les refrains sont légers et planants. Pour finir, le dernier titre est plus agressif, musicalement parlant, le côté death ressort plus que sur les titres précédents et la double pédale domine une bonne partie du temps.

En conclusion, cet album fut une bonne découverte pour moi, on sent que les bonshommes ont déjà des heures de pratique dans les bras ou les jambes pour le batteur. Leur objectif, d’avoir leur propre identité musicale, est pour moi atteint. Certes, ça fait penser à des groupes que l’on connaît déjà mais, mélangé au chant particulier, au clavier et aux passages électroniques, cela donne vraiment quelque chose d’unique et d’intéressant. En début de chronique, je parlais de la voix légèrement mise en arrière-plan, je ne sais pas si c’est volontaire ou non, mais ça m’a l’air peu gênant lors de l’écoute de l’album.

J’espère que le groupe pourra faire ses preuves sur scène prochainement, je le verrais bien ouvrir pour Insomnium, Dark Tranquillity ou encore Wolfheart !