Milford Mocs & Gunther Cucs
El Mantodeu
Genre Heavy/Prog metal
Pays Espagne
Label Picab
Date de sortie 04/03/2022

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Connaissez-vous Milford Mocs & Gunther Cucs ? Ce groupe unique tout droit sorti de la Catalogne a la réputation de nous surprendre par la grande variété de styles à travers ses chansons. Fondé en 2010 par le duo Jordi Castells (chant et guitare) et Guillem Tugues (chant et basse), le groupe chante uniquement en catalan, sur des thèmes issus notamment du nationalisme, de l’anti-religion ou encore de la poésie, tout en conservant un côté humoristique dans ses morceaux. Il faut dire que la formation ne se prend pas au sérieux ; son nom est inspiré du mucus (Mocs) et du vers de terre (Cucs). Les deux comparses sont d’ailleurs co-auteurs d’un roman humoristique intitulé Mecagondéu, Una història de la fe (I-shit-on-god, A history of faith).

Milford Mocs & Gunther Cucs a toutefois entrepris une aventure plus sérieuse avec son dernier EP, El Mantodeu, sorti le 4 mars dernier. Les musiciens y traitent de sujets tels les relations abusives et les situations de vie merdiques. Très court, cet EP se compose de deux chansons totalisant près de neuf minutes.

Le premier titre, El cau del Mantodeu, est très intense et rapide. Bien remplie musicalement, la chanson est drôlement structurée, alternant entre les riffs heavy, les solos thrash et du clavier prog. Le tout est accompagné d’un chant criard et creux qui, à ma connaissance, n’a pas été expérimenté dans les albums antérieurs. J’ai définitivement un coup de coeur pour ce morceau, qui ressort de l’ordinaire et qui ne s’apparente à aucun genre en particulier.

Le deuxième titre, La mort del Mantodeu, emprunte un style complètement différent du premier. Plus calme et lent, la beauté du chant est davantage mise en avant, particulièrement par l’effet chorale. Le chant est entrecoupé par quelques segments instrumentaux et mélodiques, où de longues notes sont jouées à la guitare. La chanson monte légèrement en intensité vers la dernière minute du morceau, soutenue par un chant entraînant et un son de violon, afin de finir le EP en beauté.

Somme toute, quoique très court, j’ai bien apprécié cette écoute. Je l’ai personnellement préférée à la précédente publication de 2020, Haviat Ho Pagareu, qui comportait quatre chansons s’apparentant davantage à du hard rock et qui ne m’avaient pas particulièrement accrochées. J’encourage les plus curieux de nos lecteurs à aller les découvrir, ce court EP en est un moyen efficace.