Dream Theater
A View From the Top of the World
Genre Metal progressif
Pays Etats-Unis
Label Inside Out Music
Date de sortie 22/10/2021

Site Internet

22 octobre 2021 : le moment tant attendu est enfin arrivé ! C’est à cette date qu’est sorti le quinzième album du légendaire groupe Dream Theater. Intitulé A View From the Top of the World, cet opus regroupe sept chansons totalisant soixante-dix minutes d’écoute… vous avez bien fait le calcul ? Eh oui, le temps moyen des morceaux est de 10 minutes ! James Labrie et son célèbre quatuor ne semblent pas s’essouffler. Malgré leur grande carrière de plus de trente-cinq ans, les musiciens de Dream Theater veulent nous prouver qu’ils sont toujours aussi talentueux et qu’ils savent épater la galerie.

Bien que certains fans seront nostalgiques de leurs albums classiques datant des années 90, dont Images and Words et Metropolis Pt. 2 : Scenes from a Memory, nul ne peut remettre en question la constance de ce groupe, qui a su se renouveler au fil des années tout en conservant son génie musical et ses prouesses techniques inimitables. Étant un fan fini de toutes les ères de ce groupe, mes attentes étaient énormes envers ce petit dernier, principalement en raison de mon amour pour les albums de la dernière décennie, particulièrement Dream Theater et The Astonishing.

L’album commence en force avec The Alien, qui d’entrée de jeu, nous offre une minute musicale dé-rythmée. N’importe quel auditeur inattentif jugerait ceci cacophonique mais, dans les faits, les instruments sont très structurés et la composition d’une difficulté technique inestimée, respectant ainsi la marque de commerce des quatre musiciens. La table est mise pour les soixante-neuf minutes à venir ! La chanson, plus calme durant les couplets et refrains, entreprend ensuite un long segment musical où l’ensemble des musiciens démontre tour à tour l’étendue de ses talents.

Answering the Call, le morceau suivant, conserve la même recette que le précédent. J’aime beaucoup le petit segment technique qui l’introduit, rappelant un peu la sonorité de leur album A Dramatic Turn of Events et qui se répétera à plusieurs moments comme transition à travers le morceau. S’ensuit Invisible Monster, un peu plus tranquille, mais qui demeure un très beau morceau à écouter.

Et attention, le meilleur est encore à venir ! Tout d’abord, Sleeping Giant s’amène avec un riff plus lourd, accompagné d’une batterie décousue et d’un refrain poignant. La particularité de cette œuvre est définitivement la partie instrumentale de la deuxième moitié du morceau, caractérisée notamment par un solo de clavier nous rappelant un peu l’iconique Dance of Eternity. Par la suite, Transcending Time nous offre une petite beauté de six minutes, où le mariage entre la voix et les instruments atteint la perfection. John Petrucci nous compose ici un riff accrocheur ainsi qu’un solo rapide et impressionnant, nous prouvant pourquoi il est considéré comme l’un des meilleurs guitaristes contemporains.

Déjà qu’on a le souffle coupé, l’album se poursuit avec Awaken the Master, encore une fois marqué par des segments instrumentaux époustouflants. L’opus se termine avec la chanson éponyme, un chef-d’œuvre d’une vingtaine de minutes qui mériterait une chronique à elle seule. Encore une fois, Dream Theater nous épate avec un refrain épique et, bien entendu, des passages instrus tout aussi décousus que les précédents. Ces moments sont particulièrement alimentés par les prouesses de Petrucci qui, du haut de ses cinquante-quatre ans, nous montre qu’il a non seulement de l’expérience mais également encore de la rapidité. Bien que cette chanson est en soi virtuose, elle n’atteint tout de même pas l’authenticité des autres finales de durée comparable provenant de leurs précédents albums, tels Illumination Theory ou Octavarium.

Ouf ! Quoi penser de cet album? Eh bien, mes attentes élevées ont été atteintes ! Dream Theater conserve sa marque de commerce et sait, avec cet opus, épater ses fans. Chacune des chansons est authentique et bien travaillée, ajoutant ainsi un chef-d’œuvre de plus à son étonnante collection. Je suis toujours conquis par la technicité des passages musicaux qui sont, malgré tout, très agréables à écouter, mêlant ainsi des sentiments d’apaisement et d’épatement. Chers lecteurs, vous m’excuserez cette chronique plus longue que d’ordinaire, mais il me devait d’octroyer à cet album le mérite qui lui revient.

Faits divers :

La pochette de l’album représente le Kjeragbolten, un bloc erratique de Norvège coincé dans une anfractuosité rocheuse.

Avec un premier opus datant de 1989, Dream Theater a une étonnante production d’un album studio tous les deux ans et deux mois, totalisant ainsi plus de dix-huit heures de musique.

Mes coups de coeur:

Answering the Call, Sleeping Giant et Transcending Time.