Beast in Black
Dark Connection
Genre Heavy-Power Metal
Pays Finlande
Label Nuclear Blast Records
Date de sortie 29/10/2021

Site Internet

Beast in Black compte aujourd’hui trois albums, après Berserker en 2017, From Hell With Love en 2019, c’est au dernier-né Dark Connection, sorti le 29 octobre 2021 chez Nuclear Blast, de se présenter à nous.

Mon premier contact avec Dark Connection s’est fait dans la voiture d’un ami il y a de cela une petite semaine, et le hasard fait que la chronique de ce nouvel album attendait preneur dans la base de Metal Alliance Mag. Une belle occase !

Nous étions en route pour une sortie en montagne, pour faire connaissance avec ce jeune hiver qui pointe le bout de son nez. Amateur éclairé du style (fan de Sabaton, Nightwish, Battle Beast… ), l’ami en question fait comme à l’accoutumée péter les watts sur nos bonnes vieilles routes sinueuses, à l’écoute d’une musique épique sur fond de paysages qui le sont tout autant. Le décor étant planté, le combo visuel-sonore est parfait, ça commence donc plutôt bien, ce Dark Connection.

Un groupe qui a tout l’avenir devant lui me direz-vous, de par sa récente histoire. C’est ce qu’on leur souhaite ! Mais notre quintet emmené par le Finlandais Anton Kabanen (guitare et composition) n’en est pas à son coup d’essai, puisque le Monsieur officiait auparavant dans Battle Beast. Son binôme Kasperi Heikkinen œuvrait dans Gamma Ray (tournée Majestic en 2006) et U.D.O. Vous aurez notamment vu Beast in Black live aux côtés de Nightwish et de WASP. Ils ne seront pas passés inaperçus, les deux albums précédents étant sacrés disques de platine en Finlande.

Cet opus, comme le laisse présager son artwork androïdo-cybernétique, est un condensé de récits épiques cyberpunk et inspiré du film Blade Runner, sur une base définitivement Heavy Metal à l’ambiance bon enfant, ombrée d’une teinte électro qui contraste avec les deux précédents albums.

Ici, on ne s’ouvre pas les veines mais on headbang joyeusement au rythme de ces onze compos originales qui, il faut le dire, même si ne réinventent pas le genre, nous font passer un bon moment. Peut-être est-ce cette ambiance qui respire le son des années 80’s qui fait cet effet-là.

Pour les oreilles habituées au bon vieux Heavy-Power, ça coule tout seul, en easy listening certain, les morceaux restent bien en tête. On appréciera ce nouveau côté électro qui s’invite parfois dans la voix et le chant féminin qui donne la réplique avec parcimonie au chant haut perché et mélodieux de Yannis Papadopoulos. Côté rythmique, la batterie d’Atte Palokangas est mécanique et imperturbable, de pair avec la basse de Mate Molnar, complètement dans le thème de l’album. Ça frappe précis et fort, groovy et droit à l’essentiel.

Je vous parlais d’easy listening, qui ne signifie pas forcément easy playing. Au-delà de la simplicité apparente des compos, on ressent une solide expérience de ces musiciens, qui ne manquent pas de nous coller des solos de guitare de virtuoses à l’envie, ponctués de petits breaks bien sentis à la batterie ou de ponts épiques mélodieux. J’ai un petit faible pour My Dystopia, power ballade pleine d’ambiances au synthé-piano, qui résume et conclut parfaitement cet album. Une petite surprise sous la forme de deux covers vous attend, démontrant une autre facette du groupe, aussi à l’aise qu’un poisson dans l’eau, nous offrant sa version très personnelle de Battle Hymn (Manowar) et de They Don’t Care About Us (Michael Jackson). Une écoute un poil moins speed niveau tempo comparée au premier album, qui s’inscrit cependant dans une continuité cohérente et une identité musicale certaine, pour chacun des albums sortis d’ailleurs, qui ne décevra pas les adeptes, bien au contraire (en tout cas le mien d’adepte n’a pas été déçu).