Aborted
ManiaCult
Genre Brutal Death
Pays Belgique
Label Century Media Records
Date de sortie 10/09/2021

Site Internet

Pendant ses 26 ans de carrière, Sven De Caluwé a dirigé Aborted d’une main de fer pendant que la deuxième tenait fermement le micro et, en tant que seul membre original restant, il continue de guider la machine du chaos qui a fait de nombreuses victimes dans le passé. Ayant eu en son sein des membres des groupes Cattle Decapitation, Revocation, Origin, Wormed et Cytotoxin, Aborted a toujours su revenir plus fort que jamais pour nous en mettre plein la tête.

ManiaCult est donc le onzième album studio du groupe, il contient onze titres et sort le dix septembre et non pas le onze, malheureusement. Sur cet album on retrouve en grande partie des chutes de studio datant de l’enregistrement de Terrorvision sorti en 2018, mais aussi de nouvelles compositions tout fraîchement arrivées de la morgue.

Aborted se revendique d’avoir créé la bande originale parfaite de cette secte malade, qui exige des sacrifices humains pour invoquer des démons lovecraftiens.

ManiaCult est sublimé par son artwork terrible que l’on doit au grand Pär Olofsson qui a créé des pochettes pour énormément de groupes, tels que : Abysmal Dawn, Brain Drill, Cannabis Corpse, Exodus, Immolation, Pathology et Revocation, pour ne citer qu’eux ! C’est la troisième fois que le groupe fait appel à lui, il avait déjà réalisé les pochettes de Terrorvision et de The Necrotic Manifesto.

Ce nouvel opus est dans la continuité du précédent, Terrorvision, mais semble plus varié et plus abouti que les précédents, et le fait qu’il soit produit par le même mec qui a produit Cattle Decapitation se fait ressentir et ça passe juste trop bien. L’album s’ouvre avec le titre Verderf qui en est un peu l’intro, l’ambiance est pesante et annonce la couleur. Et on ne va pas être déçu car vient ensuite le titre éponyme ManiaCult,qui déboule de nulle part à fond la caisse. Le chant de Sven vous assène de violents uppercuts à chaque phrase. D’ailleurs on remarque directement qu’il change plus souvent et plus facilement de façon de chanter au fil des titres, amenant énormément de couches aux morceaux sur lesquels il se balade en toute facilité. Un peu plus loin, on tombe sur Dementophobia, bien plus groove que ce que le groupe a pour habitude de nous livrer. On y sent même un peu une influence limite Thrash mélangée au reste de l’univers d’Aborted. La piste numéro sept, Verbolgen, est un morceau de piano qui nous détend un peu avant de repartir de plus belle avec Ceremonial Ineptitude qui fait aussi partie de mes coups de cœur.

Pour conclure, moi qui suis fan du groupe depuis un moment, je pense qu’on se trouve en présence d’un des meilleurs albums d’Aborted, voire même du meilleur ! Le groupe a su proposer de nouvelles choses qui font de cet album, à coup sûr, un des meilleurs du genre sortis en cette année 2021. En espérant les revoir bientôt en concert pendant leur tournée à venir en 2021, avec entre autres Benighted, originaire de France.