White Stones
Dancing into Oblivion
Genre Death Metal
Pays Espagne
Label Nuclear Blast Records
Date de sortie 27/08/2021

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Après la sortie de Kuarahy à la veille de la pandémie en mars 2020, Martin Mendez, bassiste d’Opeth, étoffe un peu plus le projet White Stones et revient avec son second album Dancing into Oblivion, qui sort chez Nuclear Blast le 27 août 2021. Il nous livre ici un concentré de noirceur et de peur directement inspiré de son désespoir en situation de confinement qui aboutit à un death metal technique à la complexité délicieusement torturée.

Il a une nouvelle fois composé l’intégralité de l’album, mais les apports des musiciens étaient les bienvenus. L’enregistrement s’est déroulé au Farm of Sounds Studios du chanteur, Eloi Boucherie. Celui-ci apporte ses lignes de voix et une inquiétante introduction en français, La Menace, qui annonce clairement la couleur. Jordi Ferré laisse sa place derrière les fûts à Joan Carles Marí Tur, dont le jeu fracassant martèle un album qui vient se démarquer clairement du premier. Joao Sasseti, resté au Portugal, a apporté ses solos de guitare par voie digitale.

Ce huit titres nous transporte à travers les hauts et les bas ressentis par un musicien inquiet, mais aussi inspiré et curieux, désireux de retranscrire le chaos sanitaire en une bonne déferlante de death technique qui évolue et qui s’entrecoupe d’intermèdes aux influences jazz assumées. Martin Mendez nous offre une pluralité de genres tirés de ses propres influences qui coexistent à merveille, avec le très élaboré Chain of Command, influencé par John Coltrane & Wilbur Harden, ou encore New Age of Dark, composé en écoutant du Deicide.

Des couleurs fortes de rouge et de noir entremêlées viennent compléter le ton donné à la musique avec la création de Sandra Artigas, compagne de Mendez, pour la pochette de Dancing into Oblivion. L’album se veut délibérément bref. Eloi Boucherie insiste sur le fait qu’il vaut mieux vouloir réécouter un album trop court, plutôt que d’arrêter son écoute sur un album trop long. Verdict… Il a raison ! On se laisse facilement emporter par ce death technique atmosphérique qui appelle à s’évader dans le genre et à prolonger l’expérience.