IO
Fire
Genre Sludge doom
Pays Italie
Label Argonauta Records
Date de sortie 21/05/2021

Site Internet

IO est une formation italienne de Sludge Doom. IO est le nom d’une lune de Jupiter, qui a une enveloppe plutôt de feu, avec ses volcans et ses atmosphères brumeuses. Assez représentatif de ce collectif de trois musiciens qui nous offrent cet album de quarante deux minutes divisé en quatre pistes.

Le tout débute avec la piste The third Eye, une intro inquiétante qui nous mène vers des vocaux grinçants et hauts perchés partageant l’approche avec une voix plus musclée et grave, dont je préfère la tenue. Ça sonne bien, les fans de Crowbar et Eyehategod s’y retrouveront aisément au niveau musical.

Fire walk with us est plus posée, elle laisse la poussière retomber avec son approche Desert Rock mystique. On entame par la suite une virée de riffs soutenus et répétitifs plus doom et lents ou mid-tempo. Une atmosphère s’installe ensuite avec des vocaux murmurés du style : chuchotements à l’oreille version méthode malsaine! Une très bonne compo légèrement hypnotique! Le batteur se permet même quelques blastbeats parsemés ici et là. Soyons malveillants mais le joint à la bouche et lentement, y’a pas le feu! On a 10 minutes pour vous engloutir, les auditeurs!

Loki Patera ne fait pas référence au frère taquin et machiavélique d’Odin, on parle plutôt ici du cratère le plus proéminent et visible de Jupiter. Un lac de lave en est sa principale caractéristique. Dommage que je n’apprécie pas pleinement les vocaux plus aigus de l’album. Mais il y a les vocaux plus Death Metal et gras qui me redonnent l’envie de ne pas laisser tomber. Par contre, ce type de vocal s’illustre mieux vers les dernières minutes de ce titre car l’approche devient plus rapide et frôle le punk rock.

La dernière et non la moindre Poseidon (in Lava Sea) nous amène au creux de ce cratère chaud où on peux entendre les remous et l’ébullition de la lave en fusion sur fond de basse soliste. Le tout évolue bien sûr à mesure que les minutes s’enchaînent et on atteint un palier supérieur vers la quatrième minute pour évoluer un peu avec la même formule que l’on peut voir dans les premières pistes: entrée en la matière avec des riffs soutenus et accrocheurs et ensuite une répartie grasse vocalement vient contrebalancer ou confronter le vocal existant. Quelques passages moins puissants viennent adoucir le tout pour progresser et passer une étape, un peu comme on peut souvent voir dans les longues pièces de rock progressif. C’est bien dans l’ensemble et intéressant.

IO ne révolutionne rien ici. Mais le tout est bien fait. IO plaira aux fans de Thou, Eyehategod, Primitive man, Electric Wizard.