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Le Shoegaze appartient vraiment aux années 90. Depuis quelques années, une fusion fort intéressante a vu le jour : le Black Metal et le Shoegaze. Mélange fort intéressant et apportant beaucoup au Black Metal, qui après plusieurs années a dû se renouveler ou je dirais plutôt évoluer. Quand on pense Shoegaze on pense aussitôt à Alcest. Avec Nature Morte, on est martelé durement et les passages doux et/ou poétiques se font plus rares, ils sont transformés en moments éthériques contenant une rage.
Il y a de superbes moments où on se laisse flotter. Les vocaux sont cruels (dans le bon sens du terme!) Au niveau de la production, c’est très enrobé, très douillet, ce qui rend une certaine chaleur, chose à laquelle on est moins habitués dans ce type de Metal. On ressent par moments des éclaircies parmi la noirceur et une forme de sensation d’espoir et une énergie brute que l’on peut interpréter comme salvatrice.
Je dirais que les vocaux me font penser par moments à ceux de John Haughm (Agalloch R.I.P).
Nature Morte sait nous faire languir pour ensuite nous propulser quand bon leur semble et à notre plus grande surprise dans une tempête, une tempête qui ne fait pas peur, mais qui donne plaisir à l’écoute.
Plusieurs éléments de post-rock sont exploités dans leurs compositions. On peut très facilement dénoter une progression dans l’album, à mesure que l’on traverse les multiples frontières assurant une ascension calculée vers le sommet.
Nature Morte, c’est la rage, c’est la douleur, c’est le désespoir, mais il y a de la lumière, parfois que très peu, mais lumière, il y a.