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Les roumains de Methadone Skies sortent Retrofucture Caveman, le 5ème album studio de cette formation qui propose un mélange entre rock psychédélique, doom et post-rock. Le disque sera disponible le 7 mai via leur BandCamp car le groupe s’auto-produit ce qui crée une liberté artistique qui n’a pas de prix.
Methadone Skies a vu le jour à Timisoara, en Roumanie, en 2009. Le quartet instrumental a déjà sorti quatre albums, tous instrumentaux, ce qui rend l’imagination de l’auditeur et l’interprétation de leurs œuvres plus libres et variées que s’il y avait des paroles. Digne successeur de Different Layers Of Fear, sorti en 2019 et qui avait eu un franc succès, Retrofucture Caveman est un petit bijou de post-rock subtilement teinté de doom. Ces genres musicaux contrastés sont mélangés à des éléments de rock progressif, rock psychédélique et de stoner pour un mélange explosif et d’une efficacité indiscutable.
L’album est composée de cinq morceaux pour une durée de 50 minutes. Vous l’aurez compris, certaines pièces sont très longues ; 18 minutes pour le morceau éponyme qui ouvre l’album. Les compositions sont planantes et la production s’avère parfaite pour ce style de musique : aéré, équilibré et les instruments sont bien calibrés, sans jamais étouffer l’auditeur. Retrofucture Caveman est le genre de disque qu’on écoute en une fois, casque sur les oreilles et qui nous transporte dans un univers agréable où l’auditeur est maître de son imagination. Ce que j’aime avec ce genre, comme des groupes tel que Mogwai, c’est l’évolution et la montée en puissance que peut prendre une composition. Une force tranquille tellement bien exploitée. Nous sommes dans un terrain agréable et relaxant.
J’ai aimé l’album du début à la fin car il s’écoute en une fois, comme une œuvre à ne pas séparer, presque comme un album concept. La puissance mélodique est d’une force redoutable et on ne reste pas de marbre face à une œuvre musicale pareille.
Le premier morceau Retrofuture Caveman et ses 18 minutes, est époustouflant de créativité et de génie musical à mi-chemin entre la ballade mélancolique post-rock et avec la rage énergique du stoner comme toile de fond. Ensuite le très planant Infected by Friend avec ses synthétiseurs plus éléctro, qui est sorti comme single mi-mars. The Enabler et son introduction digne d’une pièce de Tool avec sa guitare hypnotisante et oppressante. L’âme générale de ce morceau est plutôt rock alternatif/atmosphérique des années 90 avec ce riff qui tourne en boucle comme un tourbillon à l’ambiance spatiale. La quatrième composition de l’album dure 11 minutes avec le très poétique Western Luv ’67 et ses sonorités sorties tout droit des profondeurs abyssales. Pour terminer, l’opus se conclut avec le très musclé When The Sleeper Awakens et son ambiance pesante, qui vient clôturer cet album qui laisse des mélodies et des traces dans notre cerveau dés la première écoute.
Ce disque est à découvrir pour les amateurs de rock instrumental assez planant. Il plaira également aux fans de stoner et de doom au sens plus large.
