Interview avec Gauthier (chant/guitare/claviers)
De combien de personnes se compose le groupe ?
Le groupe se compose de trois personnes :
- Royal G (Gauthier, chanteur / growl, guitariste, claviériste)
- Sardinas (Frédérique, chanteuse / chant clair)
- Nico (Nicolas, batteur)
Je compte dans l’équation, les membres du Woody Wood studio car Verso n’existerait pas sans l’implication de tous les membres du studio.
On peut remarquer que le groupe ne présente pas de bassiste. Est-ce une volonté de votre part ?
Pas vraiment une volonté de notre part, on aimerait. Mais en attendant, nous faisons appel à un ami à nous qui fait office de bassiste non-officiel : David.
Pour le moment, c’est une situation qui me convient dans le sens où je cherche d’abord à développer la synergie entres les trois membres actuels du groupe.
Par la suite, je cherche bien sûr un bassiste qui serait fixe au groupe.
Qui a eu l’idée de fonder le groupe ?
C’est moi ! Pendant mes études, en entrée d’université, je cherchais un batteur et je l’ai rencontré par hasard à la cafétéria. Nous avons échangé sur mon style vestimentaire de l’époque. De fil en aiguille, Verso est né.
Pourquoi avoir choisi le nom Verso? D’où vient-il ?
C’est moi qui ai choisi ce nom. Je voulais que ce soit un groupe un peu « concept ». Ça devait forger sa ligne directrice. L’objectif c’est de pouvoir révéler tout ce qu’on cherche à oublier, à effacer, à ne pas voir. Cet aspect de la réalité que l’on évite. Ce à quoi on a peur de se confronter.
Quel effet cela fait-il de chanter avec ta mère, Sardinas ?
C’est une expérience particulière! A la base, ma mère n’était pas prévue comme membre à part entière du groupe, elle ne devait chanter que sur le titre Fall of the Immortal pour réaliser un rêve d’adolescence. Elle n’a jamais pu se professionnaliser dans le chant malgré de nombreux concours passés pour des raisons familiales. Avec Verso, j’ai pu lui donner cette occasion. En entendant les maquettes des autres titres, ma mère a voulu participer également. C’est quelque chose de particulier, d’unique. C’est une bonne expérience !
Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la musique ?
C’est un vaste sujet ! Ne pouvant parler pour les autres membres du groupe, je ne vais parler qu’en mon nom. Pour moi, c’est quelque chose de très particulier, je ne suis même pas sûr de pouvoir répondre totalement à cette question. Quand j’étais petit, je me bouchais les oreilles quand il y avait de la musique : je détestais cela ! Je pense que tout naturellement, j’ai commencé à apprécier la musique par le Black Metal car c’est une forme de musique où ça hurle, où ça pète tous les codes qui sont instaurés par la musique que je n’aimais pas. Je suis passé par le côté extrême de la musique puis je me suis assagi. Pour la guitare , c’est grâce à un ami qui en jouait et qui m’a donné cette envie. La musique m’a beaucoup aidé à me libérer.
Quelles sont vos aspirations/inspirations musicales ?
On est trois membres très différents musicalement, ce qui est notre plus grande force pour la composition. Moi je suis beaucoup plus axé Metal extrême. Notre batteur, Nico, est plus rock vintage et ma mère qui est plus attirée par la pop. Cependant, quand on compose pour Verso, on essaie, surtout moi car étant le leader du groupe, j’ai le dernier mot concernant les compositions, de prendre en compte l’avis de tout le monde et d’utiliser les parties que vont utiliser les autres avec leur feeling pour que cela convienne à tout le monde.
Parles-moi plus de votre EP intitulé Ineluctable ?
C’est un EP qui m’a énormément fait progresser dans la musique. Mon premier studio a été au moment de la signature de cet EP, le Woody Wood Studio. J’ai été beaucoup guidé par Vincent, notre producteur. Ineluctable a surtout été un projet qui nous a permis tous les trois de franchir le pas dans le monde de la musique «semi-professionnelle». On commence doucement à quitter le monde de l’amateurisme pour se diriger vers quelque chose de plus professionnalisant. Quelque chose de plus «digne de respect». Cet EP est formé de morceaux qui traînaient depuis un moment mais que j’étais incapable de produire. Au fur et à mesure, j’ai détruit toutes mes chansons pour les reconstruire. Ce fut un EP très formateur. Je suis très content du travail que l’on a fait dessus et je pense que l’on peut être fier de nous.
Un album est-il prévu ?
Ah oui ! Bien sûr. J’y travaille avec assiduité et intégralement. On prévoit de faire au total onze morceaux sur l’album. A l’heure où je te parle, j’ai des maquettes pour six morceaux déjà bien avancés et quasiment finis.
As-tu une éventuelle date de sortie à nous annoncer ?
J’espère vraiment fin 2021 mais dans la pratique, je pense que cela ne sortira pas avant 2022. C’est surtout une question de satisfaction personnelle. Je ne vais pas attendre cinq ans avant de sortir l’album mais je veux être sûr de ce que je fais. C’est un enregistrement, quelque chose d’intemporel qui reste et je veux prendre le temps de faire les choses correctement.
Quel est le thème du futur album ?
Je commence souvent par l’instrumental avant d’y mettre les paroles. Je ne peux pas donner actuellement le thème de l’album. Je fonctionne comme ceci : Partie instrumentale qui me mène vers un feeling que j’aime, qui me parle et après, je définis des paroles et ensuite, je définis un thème.
Nous avons travaillé sur un morceau où nous avons commencé par les paroles, qui sera d’ailleurs un single avant la sortie l’album. Morceau très important pour Sardinas.
Avez-vous déjà songé au titre de l’album ?
Non ! Du tout !
Est-ce que des lives sont prévus en visio ?
En visio, non, ce n’est pas prévu. En revanche, il est bel et bien prévu de faire des lives. Nous attendons que l’album sorte pour avoir une setlist suffisante et planifier quelque chose de correct. Nous ne partons pas dans l’optique de faire beaucoup de petits concerts, on préférerait proposer quelque chose d’un petit peu plus construit quitte à se produire que deux ou trois fois par an. Nous cherchons le spectacle plutôt que le simple concert basique.