Dark Flow
6
Genre Shock Rock Progressif
Pays Suisse
Label Autoproduction
Date de sortie 23/11/2020

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Dark Flow est formé par Sean Horror au chant et Flow à la guitare. deux démos voient le jour et les compères recrutent des musiciens. leur premier bassiste, Fil, puis Colt à la batterie. Ils trouvent en Twenty Blood un claviériste accompli qui apportera une touche jazzy à l’ensemble. Greg, bassiste, succède à Fil courant avril 2021. Dark Flow se définit dans un style Shock Rock Progressif et sort son premier album, 6, en novembre 2020.

C’est parti pour un voyage musical plongé dans la noirceur de l’âme humaine. En tout cas c’est ainsi que je le ressens, tant le chant de Sean est torturé…tout comme leur musique en fait ! Un album plutôt mid-tempo au travail d’écriture vraiment recherché, où chaque instrument tient un rôle et est mis en valeur, à la manière d’une pièce de théâtre. Plusieurs écoutes sont nécessaires pour capter les subtilités de cet opus qui s’écoute d’une traite sans hésiter tant les titres sont connectés entre eux.

Les influences se ressentent multiples, on y retrouve un hommage au requiem de Mozart, du Rock Psychédélique à la manière de Pink Floyd, une touche de Pain of Salvation teintée de black Metal à la Shining… Et une indéniable couleur jazz apportée par le talentueux Twenty Blood, qui exploite pleinement sa formation en école de musique.

Le bal s’ouvre avec Old Days, qui fait très « live », spontané. Sean s’adresse directement à l’auditeur en présentant le groupe et l’album, avant de partir en… Dark Country-Rock à la ZZ Top ! Solos de guitare à gogo, Flow s’éclate. Dément.

Vient ensuite Feel the Sand, à l’intro de basse distortionnée, un Rock binaire bien senti, rythmiquement mené d’une main de fer par Colt, un lead prenant à la guitare et des ambiances assez 80’s par le synthé de Twenty Blood …. « …And now we feel insane… » s’exclame Sean. C’est le mot oui. Les titres défilent, les musiciens se donnent à 200 % tant leur interprétation est intense. It’s All for You, un titre où tout est dans le nom, au final explosif d’un batteur qui se donne à fond et d’un guitariste là encore qui décoiffe avec son solo pêchu qui va droit au coeur. Certains reconnaîtront un clin d’œil au magistral Requiem de Mozart, avec l’introduction de Dark Lives Matter, qui part ensuite dans un style assez music-hall, apporté par les influences jazz de Twenty Blood et le chant ultra expressif et théâtral de Sean. Colt et Flow rappellent agréablement qu’il faut coller un peu de Metal sur ce titre… Et c’est parti pour un final digne de ce nom. Hatred Between Neigbours vient ensuite, introduit par un beau piano classique mais… Non, la balade c’est pas pour tout de suite. Là encore c’est assez énervé et l’expressivité de chacun reste saisissante, avec un super pont chant-guitares harmonisées-piano, sur une batterie à la force tranquille que rien n’arrêtera jamais (tout comme le guitariste et son solo qui ROCK !).

Funeral clôture l’album. Ah bah elle est là la balade ! Composition écrite et interprétée à la manière d’un jam, très live, qui témoigne d’une belle complicité musicale. Un titre atmosphérique à souhait, un festival d’harmonies apaisantes qui enveloppe l’auditeur, laissant retomber la tension permanente des cinq titres précédents. Si vous aviez encore des doutes (si c’est le cas je ne peux rien pour vous) sur les qualités guitaristiques de Flow, écoutez un peu ces solos qui prennent aux tripes. Et ce final… Du grand Art, merci les gars !

Le premier album de Dark Flow apporte ainsi dignement sa pierre au patrimoine musical helvétique. Que dis-je une pierre…Une Montagne !!!