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Tambourins et sistres réguliers tel un battement de cœur, riffs lents et ensorcelants, voix envoûtante, atmosphère lascive… Mon souffle s’accélère déjà… J’ai bien l’impression d’être entrée dans le temple d’Aphrodite… Hendrix disait que notre musique est une Eglise électrique parce que le Rock et le Blues sont notre religion. Oui, mes sombres disciples du beau. Du bon, du mouvement, des notes, de l’extase. Point de sacrifice aujourd’hui, je me contenterai de franchir avec vous, en pleine ascension sensuelle, le carrefour cosmique, en compagnie du 3ème album de Superlynx, Electric Temple, qui sortira à la mi-Avril chez Dark Essence Records.
Je retrouve dans les sonorités suaves du combo norvégien, une chaleur à la Kyuss, une transcendance des sens qui n’a rien, mais vraiment rien de polaire, croyez-moi ! Bien au contraire. Rising Flame et Electric Temple ont ouvert un bal bien enivrant dans lequel je me suis plongée sans honte ni culpabilité, je vous assure ! Lenteur typique du Doom, tempi rituels enchanteurs (avec de petites clochettes pour être bien sûrs de m’avoir attirée vers leur lueur chaleureuse, moui) Ooohhh, aaahhh, j’aime ce que j’entends… Une voix féminine suave et droite à la Lacuna Coil qui se mêle étroitement et parfaitement à celle de son pianiste dans une chouette production équilibrée. Sonic Sacrament et Then you move nous invitent littéralement au voyage par leur côté hypnotique et musical. Voyage artificiel ou pas, ça sera selon votre humeur, mes agneaux. Aujourd’hui, je nous y autorise.
Il est vrai que ce genre Sweet Doom Psycho Blues à la The Devil and the Almighty Blues, a ce quelque chose d’hypnotique, cette fièvre mélodique qui s’allume dans nos veines, prête à ouvrir un espace sacré dédié à l’élévation et à l’amour, un peu non, vous ne trouvez pas ? J’ai toujours dit, et les copains finissent toujours eux aussi, par esquisser ce petit sourire en coin évocateur, que ce genre-là est totalement fait pour la transcendance à deux. Un tantra métallique en quelque sorte ! Allez-y, élevez-vous un peu plus, vous aussi, c’est délicieux… Vous arrivez à m’imaginer, là, au firmament, un cosmic cône au bec, vous saluant d’un geste lascif, un sein nu pointant dans l’air frais nordique telle une Freya latine et vous chuchotant Come to my dark love power, my sweet moon worshipper. Darkness is coming down… ? Je plaisante ! Quoique… C’est un peu ça, Electric Temple : 10 titres dédiés à l’émotion pure.
Moonbather et May m’ont définitivement conquise : des ultra basses et des voix appelant au relâchement total dans une rythmique mid tempo Blues/Rock relaxante. Alors là, je peux vous dire qu’il n’y a point besoin de goûter aux paradis artificiels pour laisser vos âmes s’élever doucement vers les étoiles. Une ambiance feutrée, un cône d’encens et quelques bougies y suffiront. Quelques caresses légères comme un souffle d’éternité aussi, pourquoi pas.
Pia Isaksen a dit « Open wide… », alors je m’exécute, aussi légère qu’une plume.
Une merveille.