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Your sun will never shine for me… Quand je souhaite reposer mon esprit un peu trop agité, c’est évidemment de l’univers du Doom que je pousse la porte. Allez savoir pourquoi, mes dark worshippers… Enfin si en fait, c’est encore et toujours mon drama lyrique intérieur qui trouve un écho dans cette musique et c’est non sans un léger frisson (oui, tout léger cette fois !) que je vous fais découvrir le 1er album éponyme du combo allemand Servants to the Tide, un bien chouette opus signé chez No Remorse Records.
Alors nous entrons ici dans une bien trop courte saga nordique écrite par le fondateur Leonid Rubinstein, au départ du Fjord de Miklagard. Ici souffle un vent épique empreint de liberté qui pousse toujours plus loin le drakkar d’un fils du Nord pas prodigue du tout celui-là. Il y a dans cet album quelques ingrédients folk et de très belles et fraîches influences d’un The Lake de Bathory par exemple, mais aussi d’un Candlemass bien senti de la première heure. Un album qui, selon le créateur, est un flambant hommage à ses héros du genre tels que Atlantean Codex ou encore While Heaven Wept.
Tous les titres sont bien composés, efficaces et franchement bien interprétés par Stephan Wehrbein au chant. Nous avons aussi la bonne surprise d’entendre la présence en guests de membres de Gorgon, Gatekeeper et Mind Patrol sur On Marsh and Bones et Servant to the Tide, qui apportent une touche mélancolique d’un côté et résolument « doom » de l’autre. C’est un opus très intéressant qui, à mon sens, aurait demandé quelques titres de plus, histoire de développer le propos musical et de voir jusqu’où la marée aurait pu m’emporter… Dommage… Je vais peut-être rester un peu sur le rivage et profiter du soleil de Mars, moi ! A moins que le fils pas prodigue vienne me chercher avec des coquillages plein les poches. Achtung, meine dunklen Anhänger !
Néanmoins, Servant to the Tide est un excellent 6 titres agréable à écouter qui ravira les fans d’un Doom épique à la force tranquille.
