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On ne présente plus les Canadiens d’Anvil. Adoubé par Metallica à l’issue d’un documentaire qui retraçait les galères rencontrées par le groupe pour enregistrer son 13e album, le trio canadien avait gagné une certaine notoriété avant de retomber aussi vite dans sa routine quotidienne. One and Only, le 20e album d’Anvil qui vient de voir le jour, ne devrait pas l’en sortir. Car Anvil ne sait faire que du Anvil. Et c’est d’ailleurs pour cela qu’on l’aime. D’entrée de jeu, One and Only donne le ton avec un riff bien incisif et un refrain entêtant qui s’ancrera durablement dans votre esprit. AC/DC n’est pas bien loin…
Puis Feed Your Fantasy arrive sur une harmonie qui mêle subtilement Uriah Heep et Status Quo. Le groupe semble vouloir en revenir à ses racines heavy.
Seuls Fight for Your Rights et Dead Man Shoes déboulent sur une cadence que seul Motōrhead pouvait imposer. Le jeu de batterie de Robb Reiner est phénoménal. Steve « Lips » Kudlow n’a jamais été un grand vocaliste, mais son grain de voix fait mouche sur le mid-tempo Heartbroken.
La pierre angulaire de cet album est, sans aucun doute, le titre Condemned Liberty qui, grâce à la basse de Chris Robertson, démontre qu’Anvil a encore de très beaux restes à défendre. Alors oui, One and Only manque d’originalité, mais il conforte Anvil dans son statut de valeur sûre de la scène heavy. Tel un coup de marteau sur l’enclume.
