MOONWORSHIPPER
13 Fullmoons of Loneliness
Genre : Black Metal dépressif
Pays : France
Label : Mâa records
Sortie : 04.2019

Je m’en viens aujourd’hui vous causer un peu du 1er chapitre de Moonworshipper, groupe français formé en 2016 et son premier EP 13 Fullmoons of Loneliness. Celui-ci, paru en Avril 2019, devrait voir naître un second chapitre cette année, 13 Fullmoons of Doubt, d’où mon intérêt pour ce triptyque musical qui devrait être évolutif, du moins je l’espère. Le concept en lui-même semble assez intéressant à première vue, comme un bon fumet alléchant en lignée directe d’un Black métal dépressif plein de doutes, d’horreurs humaines et d’interrogations intimes frisant la folie : le tréfonds du plus noir de moi du tréfonds de mon âme suicidaire vouée aux flammes éternelles où le monde entier m’insupporte etc… Do you mean what I mean ? Oui, hein. Black metal spirit over my mind ! Bref, je m’en frottais déjà les mains.

Un bon début d’EP, angoissant, froid, au son gras et trouble comme on aime l’entendre dans ce genre, d’ordinaire. Une fiche technique sans titres qui ne laissait absolument pas envisager les influences Doom, Jazzy/Tripop, qui ressortent des trois autres titres, avec une voix féminine un peu instable qui vient contraster de manière assez surprenante avec la lourdeur mélancolique que ponctuent des mélodies pianistiques rêveuses et bien amenées au demeurant. Ca me donnerait presque envie de me replonger dans la sonate au clair de Lune de Beethoven, histoire de voir si la neige tombe bien en hiver ou sur un cœur refroidi par la vie… Allez savoir…
Les riffs bien gras sont plus proches d’un Doom/Stoner bien sombre qu’à un BM dépressif à proprement parler. Une production trouble qui donnerait l’impression, même en 2021, d’être encore capable d’enregistrer sur un 8 pistes au fond d’une cave. Esprit Black ou stoner peut-être, que voulez-vous.

Ceci dit, il y a dans cet EP de très très bonnes idées à exploiter. Les voix déchirantes sont touchantes et les éléments musicaux sonnent plutôt bien malgré un sentiment de compositions inachevées, ce qui me laisse un peu sur ma faim. Mais dans l’ensemble, 13 Fullmoons of Loneliness est un début très prometteur pour Moonworshipper. Un groupe à suivre de près.

Wait and see then.