Fear Factory
Aggression Continuum
Genre Metal industriel
Pays Etats-Unis
Label Nuclear Blast Records
Date de sortie 18/06/2021

Site Internet

Quoi de mieux que de fêter un peu plus de trente ans de carrière qu’en sortant un nouvel album ? C’est ce qu’a fait le mastodonte du Metal industriel Fear Factory avec le très attendu Agression Continuum, qui est le dixième album du groupe.

Mais que ce fut un long chemin parsemé d’embûches avant de pouvoir sortir cet opus ! En effet, une longue bataille judiciaire sur les droits du nom Fear Factory a été engagée. On apprend que Burton C. Bell perdra ses droits (50%) qui seront mis aux enchères par un tribunal suite à sa mise en faillite. Au final, c’est Dino Cazares qui récupérera tous les droits du groupe afin qu’il puisse le continuer. Mais c’est avec tristesse qu’on apprend en septembre 2020 que Burton C. Bell quitte définitivement le groupe après trente ans de bons et loyaux services, pour se consacrer à des projets plus mélodiques et surtout à cause des tensions avec divers membres et ex-membres du groupe. Donc il ne reste plus que Dino comme membre originel, et il est toujours accompagné de ses deux acolytes Tony Campos à la basse et Mike Heller à la batterie.

Donc après ces quelques anecdotes, il est temps de s’attaquer au vif du sujet ! Agression Continuum. C’est sur une intro bien apocalyptique que s’ouvre le premier titre Recode. On arrive rapidement  sur les riffs agressifs et mécaniques dont Dino Cazares a la formule magique, et tout ceci rapidement rejoint par la voix de Burton et des effets et nappes de synthé. Donc, sans surprise, Fear Factory nous emmène en un terrain bien connu qu’il maîtrise d’entrée de jeu.  C’est efficace car le morceau est très accrocheur. Donc je parcours cet album et au final je trouve que par rapport à Genexus, sorti six ans plus tôt, il y a quand même de l’innovation. Burton C. Bell assure une très grosse performance. Je sens qu’il met beaucoup d’énergie dans ses chants gutturaux et dans son chant clair qui n’était pas forcément sa grande force. Il sait également mieux gérer les deux et les poser avec un super feeling. Cela s’entend clairement sur Disruptor ou encore sur le morceau que je dirais le plus mélodique, Purity.

Il y a aussi une évolution par rapport à l’orchestration des synthés qui est, je trouve, plus mélodique voire même un peu épique par rapport à d’anciens albums comme Demanufacture ou Obsolete. Cela apporte un bon feeling et met en valeur la voix claire de Burton. Mais je vous rassure, il y a aussi des parties bien électro comme sur Collapse, un titre bien lourd qui fait penser un peu à Bodyhammer. Du côté batterie, il y a aussi une petite anecdote à raconter, car initialement l’album était prévu avec une batterie programmée, mais en 2017, Dino a levé un fonds via internet pour que Mike Heller puisse enregistrer cet album. Il a bien eu raison car le résultat est vraiment excellent. Ce batteur possède une frappe chirurgicale et cela s’entend par la précision de ses tapis et saccades de grosses caisses, qui sont indispensables pour ce style de musique.

En conclusion, je ne me suis pas ennuyé une seule seconde en écoutant Agression Continuum. Malgré trente ans d’existence, Dino Cazares est toujours très inspiré et je dirais même que cet album est monté d’un cran en agressivité. Donc sans surprise, Fear Factory fait du Fear Factory mais cela ne l’empêche pas d’innover, donc si vous êtes fans du groupe, cet album doit se trouver dans votre collection !

https://youtu.be/FAvTQgxt6Us

https://youtu.be/9eqIEfPG4wc