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L’avantage d’un EP est qu’avec un groupe médiocre, c’est vite avalé, l’inconvénient, c’est qu’avec un bon groupe, on n’en a pas assez ; eh bien, il est clair qu’avec Entheos et leur nouvel EP, An End to Everything, on n’en a pas assez !
Cela fait maintenant dix ans qu’Entheos nous offre son death à la fois puissant et technique, teinté de prog.
Groupe américain, originaire de Santa Cruz, basé aujourd’hui à Nashville, et formé par des musiciens alors déjà aguerris, les membres d’Entheos (« enthousiasme » en grec ancien, pour donner un aspect un peu culturel à cette chronique) sont aujourd’hui Navene Koperweis, batteur et guitariste, et Chaney Crabb au chant, seuls membres restants de la formation initiale. D’ailleurs, la musique d’Entheos, bien que très travaillée, est basée sur le chant, la guitare et la batterie, avec peu de synthé et autres effets.
An End to Everything est le deuxième EP d’Entheos, après Primal, en 2015, qui avait vu démarrer leur carrière. Les fans du groupe le connaissent déjà en grande partie, puisque quatre titres sur cinq sont sortis en single au cours de l’année.
Le premier titre, An end to Everything, écrit après la mort par overdose d’un ami de Chaney Crabb et évoquant les mauvais choix qui peuvent faire basculer une vie, nous présente un échantillon des talents de la chanteuse, puisqu’elle passe avec aisance d’un growl puissant à des passages en chant clair, ou à des hurlements aigus et démoniaques dignes de Dani Filth.
Après une brève intro en douceur, All for Nothing déboule, tout en puissance, et seul un chorus à la guitare nous laissera le temps de respirer.
Et le rythme ne faiblit pas avec Life in Slow Motion, où l’on peut apprécier la rythmique de plomb de Nave Koperweis, seuls quelques breaks et chants clairs venant calmer momentanément le jeu, avant un larsen final.
Dans A Thousand Days, plus mid tempo, le chant de Chaney Crabb se fait presque punk et la guitare de Nave Koperweis se lance dans un superbe solo.
Le dernier titre, Return to Me, est le seul inédit et est consacré à l’inquiétude de voir un proche mettre sa vie en l’air et, plus généralement, à la fatalité de la mort. C’est une chanson à l’atmosphère sombre, avec une intro black, un death metal carré et sans fioritures, très efficace.
Et voilà, c’est fini ! Inutile de dire qu’on en redemande mais qu’il va falloir s’armer de patience avant de voir arriver un nouvel LP d’Entheos, en espérant des chansons du même niveau que celles d’An End to Everything !
