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The Underworld Awaits Us All commence très fort avec un morceau typiquement Nile : Stelae of Vultures, alternant des passages de pure violence et d’autres plus atmosphériques qui créent une ambiance de vieux temple égyptien.
Vient ensuite Chapter for Not Being Hung Upside Down on a Stake in the Underworld and Made to Eat Feces by the Four Apes (oui, Karl Sanders aime les titres à rallonge). La chanson est, contrairement à son titre, très concise et sans fioritures… tout part à fond et ne s’arrête qu’avec la fin du morceau. Le chant est plus varié que ce à quoi Nile nous avait habitués par le passé. Le fait que Dan Vadim Von et Zach Jeter aient rejoint le groupe en 2024 ne doit pas être un hasard.
To Strike with Secret Fang est pour le moins expéditif et, pourtant, il s’y passe beaucoup de choses. C’est toujours du Nile, donc ça tabasse, mais il y a un aspect plus mélodique et envoûtant que dans les premiers titres de l’album. La chanson suivante est Naqada II Enter the Golden Age. Le morceau débute à mille à l’heure mais le tempo baisse progressivement à mesure que le temps passe. La basse est particulièrement mise en valeur et elle le mérite bien. Dan Vadim Von (Morbid Angel) a fait un super boulot. L’album continue avec The Pentagrammathion of Nephren-Ka, une courte transition instrumentale qui contraste avec le reste de l’album car elle est douce, apaisante et ne donne pas envie de secouer la tête.
Le sixième titre de The Underworld Awaits Us All est Overlords of the Black Earth. La particularité de cette chanson est le fait qu’il y a un court passage avec un chœur qui lui donne un aspect ritualiste. Sur ce morceau, comme sur tout l’album, le batteur, George Kollias, donne tout ce qu’il a et plus encore. Le prochain titre, Under the Curse of the One God, apporte quelque chose de rafraîchissant. Il y a un long passage plus lent, carrément lourd, qui apporte du changement. Autre nouveauté, il y a une chanteuse d’opéra qui pose sa voix sur une ou deux phrases, c’est peu mais cela suffit pour préserver l’ambiance cérémoniale de l’ensemble. Doctrine of Last Things s’ouvre sur un rythme lent et très lourd qui explose au milieu du morceau, accouchant d’une intensité folle avant que le soufflé ne retombe.
True Gods of the Desert est un long titre en mid tempo qui comporte un très court passage de chant clair. On pourrait croire qu’il s’agit d’un titre d’Incantation tellement il est torturé, oscillant entre des passages très lents, à la limite du trop lent, des passages plus rapides voire très rapides sans que l’on soit capable de prédire ce qui va suivre. C’est, je trouve, un pari risqué mais plutôt réussi de la part de Nile. Avec The Underworld Awaits us All, on retrouve du pur Nile. Le titre part fort, vite, avec un moment très atmosphérique et offrant la possibilité de reprendre le morceau encore plus intensément, avec pour le sublimer, un solo d’une des trois guitares.
Lament for the Destruction of Time vient clore ce nouvel opus de Nile. Il s’agit d’un titre instrumental de presque cinq minutes offrant à l’auditeur un sas de décompression après la claque monstre qu’il s’est prise tout au long de l’album.
L’album est génial ! Le son est parfait, les compos sont riches et variées et les textes ont l’air tout à fait intéressants (je ne connais rien à la mythologie égyptienne antique mais ça à l’air d’être bien fait, comme d’habitude avec Nile). C’est une très bonne sortie qui me faisait un peu peur au vu de la qualité de leur précédent opus Vile Nilotic Rites, mais le niveau est égalé, si ce n’est surpassé.