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« If you believe that there’s a hell, I don’t know if you’re into that, but we’re already pretty much going there, right ? ». Cet album ne pouvait pas mieux débuter que par cette citation de Walter White (personnage tiré de la série Breaking Bad).
En effet, The Great Odd Ones, le nouvel album du groupe allemand Inner Sanctum, est sorti le 22 mars.
Fondé en 2004, Inner Sanctum propose un death metal très incisif, alliant des riffs dynamiques à des passages lourds et héroïques, créant ainsi une sonorité unique qui permet également à un large public de suivre le groupe, qui, avec trois albums indépendants à son actif en près de vingt ans de carrière, a su se faire une place dans le paysage du death, toujours avec une touche d’humour.
The Great Odd Ones est donc son quatrième album. Un concept album qui explore l’univers des dieux marins, surnommés ainsi, et leur influence inquiétante sur notre monde. Ces entités maléfiques corrompent les esprits, favorisant la création d’idoles, de superstitions et de cultes.
Le premier titre, Era of the Idols, nous offre une belle entrée en matière dans l’univers de ce combo germanique. Avec une variation de tempo afin de marquer les refrains et faire entrer l’auditeur dans ce tourbillon riche de métaphores liées au monde marin, pour mettre en exergue la détresse du personnage évoqué ici, noyé dans sa souffrance.
S’ensuit Abgott Death Kult qui est une bonne surprise au niveau des variations de rythme. On alterne entre un côté très carré et des rythmes beaucoup plus syncopés qui offrent une réelle richesse rythmique. Mention spéciale à la basse qui bénéficie ici d’une partie « solo » très entraînante et qui permet à nos oreilles de profiter du calme avant la tempête (ce qui, une nouvelle fois, rappelle les abysses des fonds marins !). Les six minutes de ce titre offrent une réelle variété technique extrêmement plaisante.
Juggernautic est une composition relativement proche du premier titre de l’album, mais il nous intègre le premier solo de guitare, très mélodique, qui marque également le changement de mode au niveau de l’harmonisation du morceau. C’est habile et très plaisant à écouter. La fin du titre s’oriente également dans cette continuité musicale et offre une symbiose entre les deux guitares qui peuvent une nouvelle fois s’illustrer de manière étincelante.
Nautopsy offre une nouvelle fois une belle démonstration technique côté rythmique avec des changements de tempo, une double-pédale très bien maîtrisée et un sentiment d’immersion (au propre comme au figuré !). Sur le refrain, la voix se manifeste nettement dans le scream aigu, ce qui nous ferait presque ressentir une influence venue des pays nordiques et de leur black metal…
Mesurol est très sympa au niveau guitaristique, et quelques changements de tempos viennent donner une bonne variété de feeling dans ce titre. À coup sûr, ce titre aura beaucoup de succès en live car il est idéal pour drainer une foule vers un wall of death qui fera plaisir à tous les amateurs de câlins !
Thalassophobia dévoile une intro à la guitare, et une bonne harmonisation qui lui donne un côté très épique. Cependant, dans la suite du morceau, on retombe dans les riffs très chromatiques qui ont eu la part belle durant tout l’album.
Godfisher, Battlements of Abomination et Those Who Never Sleep complètent cet ensemble de manière très épique, mélodique et violente, en somme, tout ce que ses fans sont en mesure d’attendre sur cette dernière mouture du combo de Freiburg !
Côté production, autant être honnête. C’est très lisse et exactement dans ce qu’on attend d’un album de death metal. Le bémol se situe (à mon sens) niveau batterie et basse. On a des kicks un peu noyés qui auraient mérité d’être davantage mis en avant. Cependant, on a ici affaire à une très belle réalisation qui fera plaisir à tous les amateurs de death !
Liste des titres :
Era of the Idols
Abgott Death Kult
Juggernautic
Nautopsy
Mesurol
Thalassophobia
Godfisher
Battlements of Abomination
Those Who Never Sleep
