Jour J, nous sommes enfin le 9 mars 2024. Cette soirée se déroule dans l’une des salles emblématiques de Suisse romande, les Docks à Lausanne.
Dans le but d’arriver avec suffisamment d’avance et d’avoir une bonne place dans la salle, nous sommes partis tôt. Malheureusement, un accident est survenu sur notre trajet, causant des bouchons sur l’autoroute, mais aussi sur les petites routes et pour cette raison, nous sommes arrivés en retard.
Ainsi, je souhaite m’excuser auprès du groupe Voice of Ruin, dont j’ai loupé la majorité de la prestation. Cependant, j’ai quand même eu la chance de pouvoir apprécier les deux derniers morceaux et ai pu constater que l’ambiance dans la salle était présente, et que le public était motivé et apportait encore plus d’énergie au groupe, qui la lui rendait.
En écoutant les personnes autour de moi, j’ai pu avoir un retour sur leur prestation et réaliser combien certains l’avaient appréciée.
Venu tout droit de Pologne, le groupe Lyrre nous entraîne directement dans son monde avec la voix de sa chanteuse, Michalina Malisz, et son instrument atypique : une vielle à roue.
Chaque morceau est différent des autres, certains présentent un rythme rapide comme North Star, ou plus calme comme Forgive and Forget. Si, depuis le début de sa performance, le groupe se montrait déjà très enthousiaste, cette attitude est montée à son paroxysme lorsque les membres nous ont présenté un nouveau morceau encore jamais joué sur scène, ni enregistré !
Le groupe a décidé de nous faire un cadeau incroyable et a été bien accueilli par le public qui a été présent du début jusqu’à la fin du show et a même acclamé la chanteuse et ses musiciens pour avoir mis de l’ambiance grâce à leur joie communicative.
Le moment que j’ai préféré est celui du dernier morceau, lorsque Michalina a entamé un solo de vielle à roue : je n’aurais jamais pensé qu’on puisse utiliser cet instrument pour faire du metal.
Franchement, si vous souhaitez découvrir un groupe atypique, je vous conseille Lyrre, car grâce à l’apport sonore de la vielle à roue, qui s’accorde parfaitement avec les thèmes évoqués, comme les légendes et les mythes, on se fait facilement emporter dans ceux-ci.
On sent à présent la tension dans la salle, car voici qu’arrive Ad Infinitum, l’une des deux têtes d’affiche de la soirée. Et j’ai très vite compris pourquoi avec une entrée qui annonce la couleur du show avec le morceau Unstoppable et la puissante voix de la chanteuse, Melissa Bonny, dont on a l’impression qu’elle traverse tout notre corps à chaque mot qu’elle prononce. Les morceaux montent aussi en intensité avec Eternal Rains ou Architect of Paradise, même si certains sont plus calmes mais restent tout aussi puissants, comme Somewhere Better ou Animals.
Tout le long, on pouvait ressentir l’énergie dégagée par les membres du groupe et j’ai pu remarquer la complicité entre Melissa, le guitariste Adrian Thessenvitz et le bassiste Siebe Sol Sijpkens du groupe Blackbriar, qui a remplacé, Korbinian Benedict devenu papa la veille du concert et qui apportait un boost supplémentaire au groupe.
Avec sa voix maîtrisée tant dans les moments clairs que gutturaux et les soli incroyables des deux autres, ils mettent vraiment le feu, et d’une manière tellement intense que le public, très réceptif, participe facilement lorsque le groupe l’encourage à le faire.
Je dois avouer une chose : j’ai dû quitter la salle après leur show pour reprendre mes esprits, tellement c’était intense. Si vous avez l’occasion, je vous encourage à venir voir le groupe lors de son prochain passage en Suisse.
Deuxième tête d’affiche, Illumishade, tout comme Ad Infinitum, s’annonce intense. Dès son entrée sur scène, le groupe nous met une claque musicale impressionnante avec son morceau Elegy, nous entraîne directement avec lui dans le rythme intense de celui-ci et nous hypnotise avec la voix de la chanteuse et fondatrice du groupe, Fabienne Erni.
Durant toute leur prestation, les musiciens et la chanteuse nous ont offert des moments forts, s’appuyant tantôt sur des morceaux au rythme soutenu, comme Enemy, ou plus calmes, comme lorsque Fabienne joue du piano sur Rise.
Nous avons aussi eu droit à deux duos surprises, le premier, sur Riptide, avec Michalina Malisz de Lyrre, accompagnée de sa vielle à roue et le second, sur Tales of Time, avec Melissa Bonny d’Ad Infinitum.
Bien que le public était présent, il l’était quand même un peu moins qu’avec Ad Infintum, et je pense que cela vient de la différence entre les rythmes de prédilection des deux groupes. Cela ne m’a pas empêchée d’apprécier la prestation d’Illumishade qui reste impressionnante.
Ce que je retiens de cette soirée ? L’ambiance et la complicité du public avec les différents groupes qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour offrir une soirée qui restera inoubliable.
Je remercie Les Docks pour nous avoir permis d’y participer et je salue le super boulot des équipes qui nous ont permis d’assister à un show aussi puissant qu’intense. C’est aussi la première fois que je venais dans cette salle et j’ai été agréablement surprise par l’accueil du personnel malgré mon retard et pour cela, encore merci à toute l’équipe !
