Symphony X, Haken , Trope
Imperial Bell à Québec
Date 13 mai 2022
Chroniqueur Edouard Dubuisson
Photographe Joé Weller
https://www.imperialbell.com

C’est la formation Trope qui ouvre le bal. Malheureusement, trois des membres du groupe manquent à l’appel. C’est donc, dans le plus simple appareil, si l’on peut dire, que deux membres se présentent sur scène, la chanteuse et un guitariste. Le son est assez faible et la performance laisse à désirer. Le manque de charisme et d’expérience de la chanteuse se laisse ressentir et, rapidement, les spectateurs désintéressés discutent sans faire attention à la prestation plutôt décevante qui se présente devant eux. Pour pallier le manque de musiciens, c’est un ordinateur qui remplace la batterie, la deuxième guitare et la basse… Heureusement, la setlist est courte et après une demi-heure, le spectacle se termine pour laisser place à Haken.

La formation de metal progressif anglaise arborant deux guitares sans têtes, ce qui rend le côté visuel plus esthétique, est en super forme. Cinq titres sont joués, avec un clin d’œil aux années 80 via le morceau 1985. Pour l’occasion, le chanteur arbore des lunettes kitsch et une partie du classique de Yes, Owner of a Lonely Heart, est même interprétée pour l’occasion. Le public est en forme et le son est excellent. Les musiciens maîtrisent la technique de leurs instruments respectifs et la prestation est un sans-faute.

Après un bref entracte, place à la tête d’affiche de la soirée, à savoir Michael Romeo et sa bande : Symphony X. Les lumières s’éteignent et le public est en feu.

Nevermore est le morceau d’introduction, et quel excellent choix ! Michael Romeo, fondateur et guitariste hyper talentueux, a le style d’Yngwie Malmsteen et la rapidité technique de Joe Satriani. Un guitariste complet et très respecté dans le milieu. Avec ses mimiques et ses airs de gars hyper concentré, il ne fait aucune fausse note et certains de ses solos sont épiques. Le chanteur Russell Allen arbore un look original avec ses lunettes de soleil. Ses capacités vocales sont plutôt impressionnantes et les chansons sonnent vraiment comme sur les albums studios du groupe. Les deux autres morceaux mémorables de la soirée sont Set the World on Fire (The Lie of Lies) et The Odyssey en rappel, avec ses 24 minutes. Cette pièce qui figure sur l’album du même nom est un classique du genre avec des variations d’émotions et d’intensité. Un grand moment live !

C’est sur ces dernières notes que se termine cette belle soirée de metal progressif.

Trope

Par Joé Weller

Haken

Par Joé Weller

Symphony X

Par Joé Weller