Caligula's Horse
Charcoal Grace
Genre metal prog
Pays Australie
Label InsideOut Music
Date de sortie 26/01/2024

Site Internet

Grand amateur de prog, j’avais pourtant lâché l’affaire depuis quelques années, trouvant que tout le genre tournait un peu en rond. Ce qui explique que je n’avais jamais entendu parler de Caligula’s Horse avant d’hériter de cette chronique, et surtout que je me sois pris une claque qui m’a rappelé celles que j’avais prises il y a des années en découvrant Metropolis part 2 : Scene from a Memory de Dream Theater ou du Fear of a Blank Planet de Porcupine Tree, rien que ça !

Caligula’s Horse est un groupe de metal prog australien, originaire de Brisbane, fondé en 2011, par Jim Grey et Sam Vallen, respectivement chanteur et guitariste. Après quelques changements de line-up, le groupe comprend aujourd’hui, outre Sam Vallen et Jim Grey, Dale Prinsse, à la basse et Josh Griffin à la batterie. Voilà pour les présentations…

Charcoal Grace est le sixième LP de Caligula’s Horse. Il a été écrit pendant le confinement et évoque l’enfermement et la solitude ressentis pendant cette période difficile et, plus généralement, le mal-être de notre époque. Pourtant, grâce à la qualité des chansons, l’atmosphère générale de l’album n’est pas pesante.

Sous le bel artwork abstrait réalisé par Chris Panatier, on trouve ce qui, sans être un concept-album, y ressemble beaucoup, puisqu’après deux chansons, y figure une suite de quatre titres, intitulés Charcoal Grace – Part I, II, III et IV, avant que trois autres chansons ne referment l’album.

Dès le premier titre, The World Breathes with Me, on est happé par la beauté de la mélodie et l’ambiance qui s’en dégage. À la première écoute, j’avoue avoir pensé que la suite ne pourrait se maintenir à ce niveau de qualité. Je me trompais, le second titre, Golem, presque metalcore, m’a tout autant emballé, de même que le mini concept-album Charcoal Grace – Part I, etc., et que Sails, chanson plus calme qui sait être mélancolique sans être molle, The Stormchaser, plus puissante, et Mute, long titre qui clôt l’album.

Le chant de Jim Grey excelle dans plusieurs registres et sait être tantôt aérien, tantôt rauque, voire presque déclamatoire sur l’intro de Mute.

De même, le jeu de guitare de Sam Vallen nous offre de superbes soli tout au long de l’album, le tout appuyé par une rythmique solide. Ajoutons que Sam Vallen a également assuré la production, irréprochable.

Bien sûr, le genre n’est pas révolutionné mais, même si l’on peut penser aux groupes qui ont marqué le metal prog, voire le progressif des origines avec des interventions à la flûte dignes de Genesis ou de Jethro Tull, on ne peut que se laisser emporter par la perfection des compositions.

J’ai du mal avec le terme « metal prog », désignant généralement un son plus progressif que metal à mon sens, mais peu importe le genre auquel on le rattache, Charcoal Grace est avant tout un album magnifique, et Caligula’s Horse a frappé fort.