Kamelot
The Awakening
Genre power metal
Pays États-Unis
Label Napalm Records
Date de sortie 17/03/2023

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Kamelot, référence américaine du power metal, n’avait pas sorti de nouvel opus depuis The Shadow Theory en 2018. Autant dire que ce nouvel album était attendu mais le quintet a préféré prendre son temps pour soigner les choses et mieux nous surprendre. Sorti le 17 mars dernier, The Awakening et les 13 morceaux qui le composent, tout en s’adressant aux questionnements de tout un chacun, est l’album de la diversité et du voyage. Diversité des morceaux qui proposent des univers différents mais avant tout diversité de l’équipe puisque le groupe accueille sur cet album un nouveau batteur, Alex Landenburg, mais aussi en guests la violoncelliste Tina Guo, détentrice d’un Grammy Award, et la voix magistrale de Melissa Bonny que les fans d’Ad Infinitum n’auront pas manqué de reconnaître, ainsi que le violoniste Florian Janoske. Ils rejoignent ainsi Thomas Youngblood à la guitare, Sean Tibbets à la basse, Oliver Palotai au clavier et Tomy Karevik au chant.

La diversité est notable dès les premiers morceaux. Après Overture et The Great Divide qui peuvent sembler être un rappel de ce que propose le groupe et peuvent être comparés à un éveil musical, Eventide passe de l’indus au groovy puis à l’oriental, et tout ça sur un même morceau. Un bel aperçu du mélange qui jalonne cet opus. On retrouve en effet cette atmosphère orientale, soutenue par les riffs de guitare en arrière-plan sur Blood Moon, dans lequel on notera également l’électro qui avait marqué le précédent album, The Shadow Theory. La ballade pleine d’espoir Midsummer Eve, sur laquelle on peut entendre le piano, invite au voyage irlandais par son côté folk. Morceau qui est aussi pour les fans l’occasion d’apprécier tout le talent de Tomy Karevik qui y expose l’étendue de sa palette vocale. Le violon de Florian Janoske et le violoncelle de Tina Guo, dont on a déjà noté la présence remarquable sur l’épique Opus of the Night, viennent enfin y apporter la touche supplémentaire d’émotion. L’album nous conduit ensuite dans le chant choral avec New Babylon qui évoque la division sociale, pour lequel Tomy Karevik est accompagné de la voix et du growl de Melissa Bonny mais aussi de chœurs qui ne sont pas sans rappeler Carmina Burana. Le tout soutenu par le martèlement de la batterie d’Alex Landenburg.

Une identité affirmée mais aussi un désir de faire voyager ses fans, voilà les fondements de ce nouvel album, illustré au mieux par The Great Divide ou encore The Looking Glass, caractéristiques du genre. Un album dont les Américains peuvent être fiers donc. Magnifiquement illustré par Nakos dont le travail vient compléter et imager, en parfaite adéquation, la musique proposée par le groupe. On est impatient de découvrir l’opus en tournée et de les accompagner au cours de ce voyage musical.