RECLUSES FEST : Sidilarsen, Punish Yourself, Tagada Jones, Darcy, etc.
Le Groove - Genève
Date 10 mars 2023
Chroniqueur Emy Ruiz
Photographe Emy Ruiz
https://www.reclusesfest.ch

Voilà une semaine que j’essaye de me remettre de ma folle soirée passée au Groove, à Genève ! Honnêtement, je ne connaissais pas le Recluses Fest, mais je peux vous garantir que j’y retournerais bien l’année prochaine. Bien que le festival soit à taille humaine, l’affiche était très sympa : Punish Yourself, Sidilarsen, Tagada Jones, etc. ! Pour une petite salle, ça fait plaisir (je crois que, comme beaucoup de gens, je commence à en avoir un peu marre des (trop) gros fest…) Bref, je vous conterai ici la superbe soirée du vendredi 10 mars et notamment, des prestations scéniques de Sidilarsen et Punish Yourself (Toulouse RPZ).

En premier lieu, je tiens à remercier et à féliciter le Groove, salle très récente, moderne et hyper bien équipée à la programmation variée, de proposer des soirées metal. On parle beaucoup de salles de spectacles / concerts qui ferment en France, des festivals de taille modeste qui ne s’en sortent pas, des artistes qui, s’ils ne sont pas très médiatisés, ne bookent pas facilement. Eh bien n’hésitez pas et foncez sans hésiter au Recluses Fest, que je remercie également pour son accueil et sa gentillesse.

Venons-en à nos moutons, parce que je digresse (graisse / Grèce), mais on est là pour parler musique quand même ! Je n’avais jamais vu Sidilarsen sur scène et ce fut une très bonne surprise. Non pas que j’ai eu des à priori ; je ne connaissais tout simplement pas ! Et le groupe a réussi, en début de soirée (même s’il n’ouvrait pas), à mettre une super ambiance de feu au sein du Groove. Le public, jusqu’alors un peu clairsemé, s’est rassemblé en une foule bien plus dense pour écouter Sidilarsen et son metal bien énervé ! Outre son énergie débordante, le groupe avait sur scène un décor sublime digne de groupes plus bien importants… Sidilarsen a parfaitement équilibré moments d’interactions avec le public et purs moments de musique. Bref, le groupe a vraiment su « retourner » le Groove !

Puis, ce fut au tour de Punish Yourself d’entrer en scène ! Ces musiciens étaient attendus de pied ferme, et pas seulement pour défendre leur dernier EP Death Glam XXIII ! Je vous garantis que pendant l’installation de la scène de Punish, les gens se sont amassés à l’avant de la salle avec pour seule idée de se déchainer ! Avec ses décors fluos post-apo reconnaissables parmi tous, le groupe a été à la hauteur de nos espérances ! Ça a bien bien bien remué et le public a répondu présent, même si la setlist a esquivé quelques-uns de leurs titres les plus connus (eh non, point de Gay Boys in Bondage). Le groupe a enchainé pendant plus d’une heure un set ultra puissant mêlant titres historiques et morceaux plus discrets ou récents (bien sûr j’étais très triste qu’ils ne jouent pas Worms mais l’ambiance n’était clairement pas aux trucs langoureux) ; le tout avec l’environnement visuel que l’on connait à Punish Yourself : peinture, disqueuse, crânes fluos de toutes tailles, bougies et flammes. Tout était parfait : de la voix de Vincent à la beauté de Klodia, en passant par l’énergie de Mathys ou par les moments de complicité entre l’ensemble des membres du groupe, (poke à Mikael et à Pierre Laurent.) Du côté du public, ce qu’on attend aussi d’un bon concert de Punish, c’est la guerre (enfin moi, j’aime la guerre qui fait pas mal dans le mosh pit…) et là c’était parfait : ni trop ni pas assez ! J’ai vu des fans passionnés et des gens peut être moins « connaisseurs » complètement lâcher prise. La salle était intimiste, le groupe proche de son public, mais l’ambiance était plus qu’au RDV. C’est ça la magie Punish Yourself ! Et vive les petites salles !

 

Punish Yourself