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Lordi, le monstrueux groupe finlandais que l’on ne présente plus, est de retour avec un dix-huitième album — déjà ! —, intitulé Screem Writers Guild et qui sort le 31 mars 2023 via Atomic Fire Records.
Le titre de l’album est une référence à une association de scénaristes des années 1920 aux années 1950 à Hollywood. Toutefois, M.Lordi explique qu’il ne s’agit pas là d’un véritable album conceptuel, mais qu’il gravite de manière générale autour du cinéma d’horreur. Ce thème transparaît d’ailleurs au travers des visuels, chaque membre du groupe ayant agrémenté sa tenue de scène avec un visuel de monstre connu, parmi lesquels les fans pourront reconnaitre la créature de Frankenstein et sa femme, un vampire et la créature du lac noir, entre autres. De même, la pochette représente les membres du groupe avec en arrière-plan un cimetière, un étang et différents châteaux, décors typique du cinéma d’horreur à l’ancienne.
L’album s’ouvre sur le morceau Dead Again Jayne et sa longue introduction au synthé et d’un cri de chauve-souris qui plonge dans un univers horrifique tout droit sorti d’un train fantôme. Ces sons laissent ensuite place à un gros riff dont Lordi a le secret, puis, bien entendu, à des refrains accrocheurs qui ne quittent plus les esprits. La deuxième piste, SCG XVIII Nosferuiz Horror Show, souhaite aux auditeurs la bienvenue au show d’horreur. Sous forme d’une introduction d’un peu plus d’une minute, elle ouvre la voie vers le titre Unliving Picture Show, qui lui aussi est formaté pour devenir un futur tube sur scène. Suit le quatrième titre, Inhumanoid qui se veut un peu plus tranchant que le reste.
Screem Writers Guild comporte son lot de quelques surprises ; par exemple Vampyro Fang Club qui possède une forte touche disco qui rappelle clairement ABBA par bien des aspects, ou encore The Bride, ballade horrifique qui donne l’occasion à M. Lordi de montrer toute l’étendue de ses capacités vocales. Il en va de même pour le dernier titre, End Credits. Enfin, certains titres tels Lycantropical Island, Heavengeance et Lucyfer Prime Evil, ont tout le potentiel nécessaire pour donner un coup de punch à l’album ; cependant, au-delà des mélodies et des riffs agressifs, le tout reste un peu trop doux à mon goût pour du Lordi et c’est bien dommage…
Pour conclure, cet album, bien que loin d’être raté, semble être légèrement en dessous des autres. Si les thèmes abordés et l’univers visuel sont comme d’habitude impeccablement retranscrits, l’opus manque tout de même de titres comme Hug You Hardcore, Shake The Baby Silent ou Hard Rock Hallelujah ; autrement dit, qui donnent envie de secouer la tête en rythme et non pas de bouger son bassin sur le dancefloor. Néanmoins, il ne fait nul doute que certains de ces titres s’intégreront parfaitement à la setlist des prochains concerts de Lordi.