Dying Fetus, Nasty , Cabal , Frozen Soul
Z7 Konzertfabrik (Pratteln, Suisse)
Date 15 février 2023
Chroniqueur Cédric Ferret
Photographe François Feleki
https://www.z-7.ch

C’est à la Z7 de Pratteln que nous nous rendons avec François pour couvrir la tournée européenne du trio américain de Dying Fetus.

C’est par une journée radieuse aux allures de printemps que nous entamons les deux cents kilomètres pour nous rendre dans cette magnifique salle, dont la réputation n’est plus à faire. Une fois sur place, on peut constater qu’il y a déjà pas mal de monde, et cela tombe bien, car nous sommes pile à l’heure pour le début du show de Frozen Soul. Ce groupe vient de Dallas au Texas, comme nous l’annonce d’emblée son chanteur Chad Green. Les Américains proposent un death metal très massif, qui se caractérise par un son de basse avec une grosse distorsion et des guitares accordées au fond de la cave rappelant Mortician ! Leurs riffs très lourds sont efficaces sur le public, très réceptif, et qui bouge en rythme avec les musiciens. La prestation scénique de trente minutes de Frozen Soul est très énergique et, pour ma part, j’espère les revoir dans un show plus long !

Après un rapide changement de matériel, c’est au tour de Cabal de prendre possession de la scène. Là aussi on est dans un set avec des morceaux assez lourds, mais cette fois on officie dans du hardcore beatdown. Les riffs balancent bien et les musiciens bougent énormément, car ont de l’énergie à revendre, ce qui ne laisse pas indifférents les spectateurs qui bougent bien eux aussi. Pareil à Frozen Soul, le show des Danois dure une trentaine de minutes intensives, car pas le temps de rigoler, l’horloge tourne. Les troisièmes à monter sur les planches sont les Belges de Nasty, qui viennent de la partie germanophone de la Belgique. C’est donc dans un parfait allemand que Matthias s’adresse à un public déjà chaud bouillant, qui lui aussi parle allemand, la Z7 étant localisée dans la partie alémanique de la Suisse. C’est parti pour environ quarante-cinq minutes de hardcore beatdown furieux ! Bien que ce ne soit pas mon style, le groupe me fait forte impression de par l’énergie qu’il dégage sur scène ! Les morceaux s’enchaînent les uns derrière les autres, sans laisser une minute de répit. Matthias communique énormément avec le public et l’on voit que celui-ci le lui rend bien de par les pogos qui s’enchaînent, eux aussi, morceaux après morceaux. La prestation de Nasty est tellement captivante qu’on a l’impression que leur set a duré cinq minutes. En tout cas c’est avec plaisir qu’on retournera les voir dès que l’occasion se présentera.

Le temps d’un petit changement de scène et voici le tant attendu Dying Fetus. La dernière fois que nous l’avons vu, c’était lors du Summer Breeze 2018. Si Trey Williams et Sean Beasley ont conservé la même apparence, ce n’est pas le cas de John Gallagher, qui passe de la boule à zéro aux cheveux longs et à la barbe. C’est avec Justifiable Homicide que le groupe ouvre les hostilités, et déjà là, le public démarre au quart de tour. Et c’est parti pour de gros pogos. Une heure de pure brutalité au rythme des blast beats déchaînés de Trey et des riffs ou solos ultra rapides ou des sweepings de la guitare et de la basse, qui sont la marque de fabrique du groupe. Dying Fetus n’hésita pas à sortir les gros calibres de sa discographie pour marquer son retour en Europe, pour la plus grande joie de ses fans. Le set comprend des titres comme One Shot, One Kill, Grotesque Impalement, From Womb to Waste et surtout l’excellent You Trachery Will Die With You ! Afin d’achever sa performance, et au passage, son public, rien de tel que le grand classique : Kill Your Mother, Rape Your Dog ! C’est sur le morceau disco Celebration de Kool and the Gang que le trio salue ses fans et que la Z7 se vide. En conclusion, cette soirée valait largement le déplacement et je suis impatient de revoir Dying Fetus !

Frozen Soul

Cabal

Nasty

Dying Fetus