Saxon, Diamond Head
Les Docks, à Lausanne
Date 23 octobre 2022
Chroniqueur Julia Turrian
Photographe Paulo Ano Bom Lopes
https://www.docks.ch

Saxon est un groupe de heavy metal britannique originaire de Barnsley (près de Sheffield) dans le Yorkshire en Angleterre, débutant au milieu des années 1970, à la même époque que des groupes comme Iron Maiden ou Def Leppard. Bien qu’ayant connu une période moins populaire dans les années 1990, le groupe a retrouvé une seconde jeunesse.

Diamond Head est un groupe britannique de heavy metal formé en 1976 à Stourbridge, en Angleterre. Le groupe est connu pour avoir beaucoup influencé Megadeth et Metallica à leurs débuts, notamment avec les chansons Am I Evil, Helpless, It’s Electric.

Dès son entrée en scène, Diamond Head enthousiasme le public venu très nombreux. Sa performance est incroyablement puissante et efficace, les musiciens ont un excellent son et une énergie à revendre, leurs duels de guitares sont exaltants et la batterie est bien présente, le public est incroyable, l’ambiance est chaude et électrique. Le chanteur Rasmus Bom Andersen, bien qu’il ne soit pas aussi percutant que le chanteur original Sean Harris, fait admirablement bien son travail, il a une voix puissante et chaude et beaucoup de charisme. Sur les deux dernières chansons, le public est très enthousiaste et chante à tue-tête sur Am I Evil. Ce groupe est vraiment excellent, les musiciens sont vraiment très bons, le public est très chaud.

Vient le tour des Saxon d’entrer en scène pour le plus grand plaisir du public qui est vraiment déchaîné, la salle est pleine à craquer. La scène est minimaliste mais efficace : plusieurs amplificateurs Marshall avec l’aigle du groupe, un grand tissu avec le logo Saxon en bas et rien d’autre ne compose la scène, c’est largement suffisant. Car leur musique puissante et surtout leur énergie débordante suffisent à conquérir les fans. Ils débutent leur set par Carpe Diem et enchaînent avec des morceaux de leur répertoire récent comme Sacrifice et I’ve Got to Rock, alternant avec des morceaux du dernier album Carpe Diem, pendant la première partie du concert. Les musiciens sont sûrs d’eux et extrêmement souriants, on sent qu’ils prennent du plaisir à jouer ensemble et sont contents d’être là. Avec Dallas 1 p.m., le groupe s’aventure enfin sur le territoire des grands classiques qui ne peuvent évidemment jamais manquer, s’ensuivent des hymnes tels que Heavy Metal Thunder, le public est survolté. Sur scène, du haut de ses 71 ans Biff continue de headbanguer, de sauter et danser tout en encourageant le public, un spectacle vraiment incroyable et ahurissant, de vraies bêtes de scène.

Les autres musiciens s’en donnent aussi à cœur joie, Nigel Glockler (69 ans) tape comme un démon sur sa batterie, Nibbs Carter (qui, à 56 ans, est le jeune bassiste du groupe) continue de courir sur scène, tandis que les deux guitaristes, Paul Quinn (membre d’origine depuis 1976) et Doug Scarratt (dans Saxon depuis1995) échangent des riffs endiablés et des solos fulgurants toujours avec un grand sourire aux lèvres.

À un moment du set, Byford demande au public s’il préfère entendre Broken Heroes ou The Eagle Has Landed, et avec une acclamation, les fans choisissent la première, mais ils nous régaleront en jouant les deux. Ils vont ensuite enchaîner avec d’autres classiques, entrecoupés de quelques nouvelles chansons moins jouées, comme Metal Head, repêchée alors qu’ils ne l’ont pas jouée pendant près de dix ans.

Après s’être brièvement reposé dans les coulisses, le groupe revient pour un double rappel avec ce superbe titre, The Pilgrimage, tiré du nouvel album, avant d’enchaîner sur un set meurtrier de classiques comme 747 (Strangers in the Night), Strong Arm of the Law, qui se transforme en douceur en Solid Ball of Rock avant de conclure avec un double de Denim and Leather et Princess of the Night. Le public est en liesse et entonne à tue-tête ces hymnes, on en a la chair de poule. Les fans sont enthousiasmés, c’est du grand Saxon, une performance vraiment incroyable pour un groupe de soi-disant « vieux », dont l’énergie est communicative et électrise le public. Un concert vraiment énorme, le meilleur que j’ai vu de Saxon. Vivement de les revoir, les groupes de jeunes n’ont qu’à bien se tenir, Saxon est bien là et pour un moment encore, du pur bonheur, on en veut encore et encore. Mémorable.

Diamond Head

Par Paulo Ano Bom Lopes

Saxon

Par Paulo Ano Bom Lopes