Devin Townsend
Lightwork
Genre metal symphonique
Pays Canada
Label Inside Out
Date de sortie 28/10/2022

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Devin Townsend surprend à chaque sortie. N’ayant de comptes à rendre à personne, il conduit sa créativité telle qu’il l’entend, avec des résultats difficilement prévisibles, alternant violence, douceur et groove comme personne. C’est vrai qu’avec une maîtrise vocale comme la sienne, on peut tout se permettre. Souvenez-vous de Strapping Young Lad, qui sévissait entre 1994 et 2007. Ici, rien à voir. On est loin aussi du total déjanté Infinity (1998) et de son successeur Terria (2001), du très heavy Accelrated Evolution (2003) ou du massif Epicloud (2012). Depuis, il y a eu Casualties of Cool (2014), tourné vers le blues-rock influencé country… entre autres. Nous n’allons pas refaire la discographie.

Lightwork est plein de lumière et d’ondes positives, un metal alternatif calme, posé. Le voyage auditif se déroule dans une ambiance planante et contemplative, teinté d’électro dans les percus, un synthé qui gère la profondeur musicale sur des accords harmoniquement larges et signés Devin, aucun doute. Le chant y est clair, mélodieux, parsemé de quelques growls qui varient l’ensemble. S’il y avait une comparaison à faire… allez, disons Ghost (2011).

Arrivant au sixième titre, Dimensions, le ton change. Il donne une tout autre… dimension à l’album, glas d’une deuxième partie un peu plus musclée rythmiquement parlant, mais tout aussi lumineuse que la précédente. Cela gagne en altitude avec le côté cosmique de Celestial Signals, en bizarrerie avec Heavy Burden, en légèreté avec Vacation et son rock acoustique, puis en un beau bouquet final avec les quelque dix minutes de Children of God.

Cette nouvelle sortie se veut avant tout une prouesse harmonique, le challenge est dans la composition. Lightwork a son identité propre dans la discographie de Devin, qui a collaboré pour l’occasion avec son ami et producteur GG Garth Richardson (Rage Against the Machine, Foo Fighters, Nickleback…). Une première, Devin ayant pour habitude de faire cavalier seul. Le rendu sonne telle une communion avec le public, qui laisse présager des prestations scéniques inoubliables d’échange avec l’artiste. Lightwork va de pair avec Nightwork, qui ne nous a, à ce jour, pas été présenté.