Nous accueillons aujourd’hui Even Flow, formation italienne qui sort son nouvel EP Mediterraneo le 3 octobre prochain. Salut les gars, vous vous êtes formés à la fin des années 90, votre premier enregistrement a été réalisé en 2008, il y a eu du chemin entre les deux, pouvez-vous nous résumer le parcours d’Even Flow jusqu’à ce dernier EP ?

Pietro Paolo Lunesu (guitare – choeurs) : Oui, le groupe a été formé par moi et mon frère (Giorgio Lunesu – batterie) à la fin des années 90, un parcours musical de plus de vingt ans pour pouvoir nous faire connaître. Un chemin semé de hauts et de bas, mais dont nous sommes fiers. Il est, musicalement parlant, difficile de partir de notre île de Sardaigne. Pour arriver à notre premier EP, nous avons dû investir quelques années et de l’argent. C’est à partir de là que tout a débuté pour que nous commencions à nous faire connaître !

Dès le premier album, vous avez été rejoints aux claviers par Fabrizio Di Sarno (ex-Angra, Paul Di’Anno) et Jani Loikas à la basse (Nocturnal Winds) et avez eu de grandes opportunités, puisque vous avez joué aux côtés de Blaze Bayley (ex-Iron Maiden). Comment se sont mises en place ces collaborations ?

Pietro : Avec Fabrizio Di Sarno et Jani Loikas, nous avons développé de merveilleuses collaborations musicales. Ce sont des gens fantastiques et d’excellents musiciens… Ils nous ont donné de nombreux conseils et nous leur en sommes reconnaissants ! Pour ce qui est de Blaze Bayley, nous avons organisé, avec mon frère, le concert dans notre ville, à Sassari, et réussi à atteindre un sold-out. Blaze s’est avéré être très gentil avec les fans, mais avec nous et avec tout le personnel de production, a été arrogant et présomptueux, une personne à oublier… mais il reste un grand professionnel.

Cela ne s’arrête pas là, puisque sur votre EP Flower Path, en 2015, Michael Lepond (bassiste de Symphony x) et Matt Guillory (claviériste de James LaBrie) ont laissé leur marque… À quel point ont-ils influencé votre musique ? Surtout toi, Luca, en tant que bassiste ?

Luca Negro (basse) : Les influences qu’ils ont laissées dans notre musique sont nombreuses, il suffit de penser aux premiers albums de Symphony X, ou à Dream Theater avec Images & Words… Je pense que les influences dans ma façon de jouer de la basse se font sentir !

Vous avez eu un succès quasi immédiat dès la sortie de votre premier album, Ancient Memories (2011), dans un style résolument progressif. On retrouve des plans atmosphériques et des riffs groovy, le tout avec un niveau technique impressionnant pour chaque instrument. Aussi bien les guitares que le synthé prennent le dessus dans un style très charismatique. Ces bons ingrédients retiennent sûrement l’attention de l’auditeur, comment composez-vous ?

Pietro : Belle question ! Notre façon de composer est très simple, je commence à écrire des ébauches à la guitare acoustique, à partir de là je développe des idées pendant quelques mois, sauf pour de rares exceptions où j’écris la chanson immédiatement… À partir de là, je l’apporte à mon frère qui la réarrange en incluant et développant toute la section rythmique. Après, nous l’essayons ensemble dans notre salle de musique et voyons si la chanson entière est amalgamée…, si un riff n’est pas bon, alors nous le changeons et l’améliorons pour finaliser le tout.

Vous sortez un nouvel EP le 3 octobre, Mediterraneo. Je suppose que vous êtes excités, que pouvez-vous nous dire sur ce nouvel opus ?

Pietro : Nous sommes super heureux de sortir notre nouvel EP Mediterraneo le 3 octobre prochain, je pense que c’est un concentré de puissance, d’énergie et de mélodie avec de nombreuses influences progressives ! Je suis sûr que nos fans seront super contents de cette nouvelle œuvre d’Even Flow.

En écoutant ce joli « cinq titres », j’ai pu reconnaître certaines influences dans votre musique, comme Dream Theater ou Stratovarius dans ta voix, Marco. Est-ce que mon oreille sonne juste à ce sujet ?

Marco Pastorino (chant) : J’ai développé de multiples influences au fil des années, il y a sûrement celles que tu as mentionnées, mais je peux aussi te dire que j’ai de nombreuses influences AOR, le rock progressif des années 70, la musique italienne, et bien sûr le power metal !

Marco, tu exploites ton potentiel vocal au maximum, j’ai l’impression. Tu as une belle amplitude, tu es très polyvalent dans ton chant clair, il sait être délicat, incisif, c’est un plaisir à écouter. Cela doit faciliter la composition ?

Marco : Certainement ! Avoir plus d’influences musicales me donne l’opportunité d’avoir une plus grande gamme de couleurs vocales pour pouvoir enregistrer les chansons au mieux, et en même temps quand je vais sur scène, j’ai l’opportunité d’avoir une plus grande expressivité, tout cela est fantastique !

À propos des textes, quels sont vos sujets préférés sur cet EP ? Qui les a écrits ?

Marco : Pietro a écrit les paroles. Je pense que les thèmes qui me tiennent le plus à cœur sont la positivité pour un monde meilleur.

On y retrouve un petit côté de fraîcheur très agréable qui me ramène aux années 80 tout au long de l’écoute, notamment dans ta voix, Marco, et dans le synthé. C’était l’intention, je suppose… Nostalgie de la jeunesse ?

Marco : Mais je suis jeune, hahaha ! Merci de te concentrer sur certaines caractéristiques de ma voix ! En fait, comme je te l’ai déjà dit, j’ai des influences AOR qui viennent des années 80, et je peux aussi te parler du rock classique. Sans aucun doute, les années 70 et 80 ont donné des groupes fantastiques, qui ont apporté une contribution très importante à la musique et ont influencé de nombreuses générations suivantes.

En parlant du synthé, très présent tant d’un point de vue lead qu’orchestral, je n’ai pas vu de nom dans le line-up de Mediterraneo, peux-tu nous en dire plus ?

Pietro : Le type qui joue des claviers sur Mediterraneo est Alessandro Bertoni, un claviériste italien vivant en Amérique et qui fait actuellement partie du groupe de Graham Bonnett, un type qui a fait un travail magistral sur Mediterraneo, et nous en sommes très heureux.

Vous avez récemment joué avec de grands noms du Metal (Pain of Slavation, Iron Savior, Katatonia). Dans le futur, avec qui aimeriez-vous jouer ?

Pietro : J’adorerais jouer et partager la scène avec Iron Maiden !

Merci à vous pour cette interview, nous donnons rendez-vous à nos lecteurs pour la chronique de Meditarreaneo. Un dernier mot pour nos lecteurs ?

Pietro : Merci pour votre soutien, et soutenez toute la musique en général et les groupes qui travaillent chaque jour pour vous donner le meilleur, achetez des CD et allez aux concerts, rendez-vous en tournée, et un merci spécial pour cette chouette interview, à la prochaine !

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Even Flow (Mediterraneo) – EP